Dans le but d'apporter un suivi presque mensuel de l'évolution des prix des produits à large consommation, l'ONS poursuit ses enquêtes sur le terrain dans le but d'apporter des éléments fiables sur les résultats des actions menées par les pouvoirs publics pour la lutte contre la spéculation et l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. Il en ressort qu'au mois d'août 2023 et par rapport au mois précédent, «l'indice général des prix à la consommation, au niveau national enregistre une hausse de 2,7%, les prix des denrées alimentaires augmentent de 4,7%, avec un rythme d'inflation annuel (septembre 2022 à août 2023 / septembre 2021 à août 2022) de +9,3%». Il faut dire que cette légère hausse coïncide avec la période des grandes consommations qui caractérise la saison estivale, et qui impacte le rapport de l'offre et de la demande. À cela s'ajoute la persistance des effets de la spéculation en dépit des actions de répression et de contrôle. Une situation qui a engendré des hausses conséquentes des prix des denrées alimentaires qui enregistrent «un taux de +4,2%, les prix des produits agricoles frais marquent une hausse importante de près de 8,4%». Par ailleurs, il y a lieu de mentionner que les actions menées pour réguler le marché et apporter une stabilité prennent un certain temps à produire des résultats concrets sur le terrain. La restructuration des différents secteurs concernées, en l'occurrence, celui de l'agriculture, du commerce, et de l'intérieur nécessitent une durée de mise en place des nouveaux mécanismes de fonctionnement de suivi. Cela étant, les réformes entamées dans ce sens, commencent à produire des résultats, à l'image des baisses des prix enregistrées les mois précédents, mais demeurent encore en deçà des objectifs fixés. Il va sans dire cependant, que ces premiers résultats contribueront à renforcer les actions et les interventions des pouvoirs publics, à travers une évaluation continue de la situation. À ce titre, les chiffres de l'ONS deviennent des indicateurs incontournables, dans la mesure où ils peuvent renseigner sur la nature des fluctuations, et leurs origines et contribuer à édifier une approche efficiente pour aboutir à des équilibres mettant en scène, les volumes de consommations, les volumes de productions, la distribution et leur impact sur l'offre et la demande. Un travail de fond qui nécessite un réel engagement et une synergie sans faille entre les services des différents secteurs. Dans le détail, les prix caractérisent certains produits relevant de cette catégorie, notamment les fruits (+13,8%), les légumes (+28,1%), ainsi que la viande de poulet qui atteint une variation notable de +20,1%. En revanche, les prix des biens alimentaires industriels affichent une baisse modérée de 0,3%, et ce, en raison du recul des prix des huiles et graisses avec une variation de -0,3%. Les prix des produits manufacturés et les services accusent des hausses respectives de 0,2% et 0,7%. Par ailleurs, les produits les plus touchés par cette tendance, concernent les légumes (+28,1%), la viande de poulet (+20,1%) et à un degré moindre les fruits (+13,8%). Par contre, les prix des produits alimentaires industriels marquent une baisse de 0,3%.