Après avoir obtenu l'autorisation d'organiser son 11e congrès tant attendu, le FLN a eu également le feu vert de tenir son comité central. Ainsi, en prévision des assises, prévues les 11,12 et 13 novembre, le FLN tient aujourd'hui la session de son comité central au Centre international des conférences (CIC). Entre 450 et 500 participants sont attendus à cette rencontre. Une commission qui se chargera de la gestion des travaux du congrès devrait être élue en cette occasion. À titre de rappel, la convocation du 11e congrès du parti qui devait avoir lieu à la fin de l'année 2022, a été reporté à plus d'une fois alors que la commission préparatoire du congrès qui devait tracer la feuille de route du parti pour les cinq ans à venir, a été installée le 18 mai dernier. Cependant, vraisemblablement, des membres de cette instance souveraine entre deux congrès ne seront pas conviés à ce rendez-vous où environ 5000 congressistes y prendront part. La session du comité central à la veille des assises sera capitale et un véritable test pour le serétaire général du parti, Abou El Fadl Baâdji. Pour l'heure les candidats ne se bousculent pas au portillon: aucun nom d'un potentiel concurrent de l'actuel SG, qui peine à asseoir l'unanimité autour de lui, ne circule dans les coulisses. Ces derniers scrutent la direction du vent pour déterminer leur navigation. D, ores et déjà, les contestataires considèrent les congressistes issus des congrès des mouhafadhas comme partisans de l'actuel secrétaire général, candidat à sa propre succession. Les préparatifs et dossiers relatifs au prochain congrès, les rapports qui seront présentés sau comité central sont à l'ordre du jour de la dernière réunion du bureau politique tenue jeudi dernier. Une guéguerre interne secoue le parti. Laquelle, d'après certains observateurs, s'est soldée par les dernières radiations de plusieurs cadres du parti. La commission de discipline, faut-il le rappeler, avait exclu récemment des rangs du parti le vice-président du Conseil de la nation, Ahmed Kharchi, le chef du groupe parlementaire à la chambre haute, Ahmed Latifi ainsi que le sénateur de Bouira, Samir Zoubiri et la présidente de l'Assemblée populaire de wilaya d' Alger, Nadjia Djilali. Cela n'avait pas manqué de susciter «la désapprobation» des membres du Conseil de la nation issus du parti. Ils ont dénoncé, dans un communiqué, ces décisions, assimilées à des exclusions «arbitraires et non-justifiées, qui ne répondaient qu' à des calcules personnels étroits». Pour les signataires de ce document, la direction actuelle aurait tenté d'organiser «un congrès sur mesure», en ordonnançant une «purge» à la veille des assises. La levée de boucliers a commencé quand Abou El Fadl Baâdji a pris la décision d'écarter Latifi de son poste de président du groupe parlementaire et son remplacement par le sénateur Mohamed Khouildi lors du renouvellement des organes de l'Assemblée populaire nationale. Le bras de fer s'est corsé davantage quand la direction du parti a décidé de traduire Latifi devant la commission de discipline du parti pour «désobéissance». Par ailleurs, le parti sous la direction d'Abou El Fadl Baâdji, désigné secrétaire général en mai 2020, a obtenu de très bons résultats aux dernières élections législatives et locales.