Depuis vingt jours de bombardements barbares que l'armée sioniste mène contre la population de Ghaza, plus de 8.000 Palestiniens, dont la moitié sont des enfants, sont tombés en martyrs. Un «grand nombre», selon les autorités palestiniennes, ont été victimes des raids de l'aviation sioniste qui intensifie ses attaques en vue d'une opération terrestre, face à des dizaines de milliers de blessés. Samedi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a encore déploré «l'escalade sans précédent des bombardements» sionistes qui «compromettent les objectifs humanitaires» des Nations unies. Il a, une fois de plus, réclamé un cessez-le-feu immédiat. Guterres s'est aussi alarmé, hier, d'une situation «de plus en plus désespérée» dans toute la bande de Ghaza. «Je regrette qu'au lieu d'une pause humanitaire cruellement nécessaire, soutenue par la communauté internationale, (l'entité sioniste) ait intensifié ses opérations militaires», a déclaré Guterres au Népal, après un voyage de quatre jours au Qatar. Il a jugé «totalement inacceptable» le nombre de civils tués et blessés dans l'agression sioniste contre le peuple palestinien. Pour sa part, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, se retrouve «choquée par le niveau intolérable de souffrance humaine» infligé à des civils dont une majorité d'enfants et de femmes, tout en dénonçant avec force «un échec catastrophique que le monde ne doit pas tolérer». De son côté, le président de l'ONG internationale Médecins sans frontières, le Dr Christos Christou, a souligné que «face à des bombardements incessants et terrifiants, les gens n'ont nulle part où fuir ou se mettre à l'abri. Il faut un cessez-le-feu immédiat», a-t-il imploré hier. À tous ces appels pressants, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu rétorque que «la guerre dans la bande de Ghaza sera longue et difficile et nous y sommes prêts». Mais tout en étant aussi assoiffés de sang les uns que les autres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les chefs de l'armée sioniste sont désormais à couteaux tirés, chacun renvoyant la responsabilité de la «faillite» du 7 octobre à la partie adverse. Dans un tweet qu'il a ensuite supprimé, Netanyahu a reproché hier aux responsables sécuritaires d'avoir sous-estimé les risques d'une attaque d'envergure du Hamas, puis il s'est «excusé» en disant qu'il a «eu tort». Bref, le feu est dans la barque sioniste et Netanyahu qui mesure combien son sort est déjà scellé tente une ultime parade pour limiter les dégâts. Le soutien inconditionnel de Washington et des alliés occidentaux, dont la France et le Royaume-Uni, étant acté, l'entité sioniste s'interroge sur la densité du réseau de tunnels d'où le Hamas mène ses opérations. L'objectif du gouvernement fasciste que conduit Netanyahu est de «détruire les capacités militaires» du Hamas et de retrouver les prisonniers qu'il détient depuis le 7 octobre. En réalité, le plan est plus diabolique puisqu'il vise à vider la bande de Ghaza de sa population, contrainte à l'exil forcé au mépris du droit international et confrontée à un véritable génocide qui relève des crimes contre l'humanité. C'est à se demander où est passé le procureur de la Cour pénale internationale dont on a vu avec quelle facilité il s'est «auto-saisi» dans l'affaire ukrainienne pour lancer un mandat international contre le président russe Vladimir Poutine alors qu'il est étonnamment silencieux face aux exactions sionistes... S'agissant des prisonniers sionistes, en majorité des militaires et des réservistes, le chef du Hamas à Ghaza, Yahya Sinouar, est intervenu samedi soir, pour la première fois depuis le 7 octobre, pour dire que le mouvement est prêt à «un échange immédiat de tous les prisonniers dans les prisons de l'ennemi sioniste contre ceux qu'il détient». Pendant ce temps, l'armée sioniste renouvelle ses menaces contre la population civile sommée de fuir vers le sud de Ghaza, moyennant la promesse d'un octroi de «nourriture, d'eau et de médicaments», dans le cadre des «efforts humanitaires» déployés par les Etats-Unis et l'Egypte. Par-delà le marché de dupes, l'objectif de l'entité sioniste est inchangé et vise à faire de Ghaza et de toute sa région un «champ de ruines», avec la bénédiction d'un Occident clairement engagé.