Très attendu dans tout le monde arabo-musulman mais aussi à l'échelle internationale, le discours du leader du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, aura marqué un tournant dans la guerre barbare que mène l'entité sioniste, soutenue inconditionnellement par tous les pays occidentaux avec, à leur tête, les Etats-Unis. «La bataille de Ghaza est décisive» a-t-il souligné d'emblée, avant d'ajouter que Washington est «entièrement responsable» de cette guerre abjecte contre une majorité de femmes et d'enfants pourchassés à Ghaza. Dans ce qui constitue son premier discours depuis le 7 octobre, Hassan Nasrallah a souligné également que «l'Amérique est entièrement responsable de la guerre en cours à Ghaza et que l'entité sioniste n' en est qu'un instrument». Et c'est «elle (qui) empêche le cessez-le-feu et l'arrêt de l'agression». Aussi, les a-t-il prévenus que le mouvement «est prêt à faire face à votre flotte». Ils doivent au plus vite «arrêter l'agression» à Ghaza, s'ils «veulent éviter une guerre régionale». Cet avertissement revêt une importance cruciale tant il comporte une ultime mise en garde avant une dangereuse conflagration dans toute la région moyen-orientale. Mais l'entité sioniste n'en a cure, habituée à provoquer l'enfer en tout temps et en tout lieu. C'est ce que Netanyahu a balancé au visage de son hôte, le secrétaire d'Etat Antony Blinken venu plaider le renforcement de l'aide humanitaire à la population civile assiégée à Ghaza. «Il n'y aura «aucune trêve temporaire» sans la «libération des prisonniers», dit-il en guise de condition optimale de nature à perpétuer le génocide en cours. Au 27ème jour de l'agression contre Ghaza, les bombardements barbares de l'aviation sioniste continuent sans relâche alors que la population civile est cruellement éprouvée par le siège qui la prive d'eau, d'électricité et de carburant au point que les ONG onusiennes multiplient en vain les cris d'alarme. Le gouvernement de Netanyahu et les généraux sionistes qui n'ont pas hésité à déclarer qu'ils combattent des «animaux», avec des bombardements intensifs et l'usage d' armes chimiques prohibées bafouent les appels de l'ONU et de plusieurs pays indignés par une guerre génocidaire. En bloquant l'accès de l'aide humanitaire et des médicaments dont les milliers de blessés ont cruellement besoin, Netanyahu et ses complices, qu'il s'agisse des partis religieux ultra orthodoxes ou des généraux de l'armée sioniste, cherchent la «solution finale» pour une colonisation totale des territoires palestiniens et la contrainte de tout un peuple à l'exode, sous peine d'élimination. Refoulés vers le sud de l'étroite bande de Ghaza, les deux millions de Palestiniens sont totalement assiégés par une armée fasciste qui nargue ouvertement le droit international et toutes les valeurs humanitaires dont se gargarisent, en toutes circonstances, les alliés occidentaux. Hier, cette armée qui ne recule devant aucun crime de guerre a annoncé avoir «achevé l'encerclement de la ville de Ghaza», après une semaine d'affrontements avec les fedayine. Le Hamas comme le Jihad islamique ont déclaré que des combats meurtriers ont lieu depuis plusieurs jours, l'armée sioniste tentant de progresser vers la ville de Ghaza après avoir tué 27 martyrs dans un troisième bombardement du camp de Jabaliya, où ses raids ont fait mardi, et mercredi derniers, plus de 400 martyrs et un millier de blessés auxquels s'ajoutent 120 disparus. Durant ses attaques aériennes barbares, l'armée sioniste a sans cesse visé systématiquement les écoles de l'UNRWA où sont réfugiées des milliers de familles palestiniennes ainsi que les mosquées, les églises et les hôpitaux pour parachever le génocide. Du côté de la frontière libanaise, les échanges de tirs ont commencé voici trois jours. La branche armée du Hamas a indiqué avoir «frappé avec 12 missiles» le village sioniste de Kyriat Shmona tandis que le Hezbollah, allié du Hamas, a lancé plusieurs attaques simultanées contre «19 positions et sites militaires» sionistes.