On prend les mêmes, y compris le système, et on recommence. La course pour le titre sera ouverte aux classiques prétendants. Après une intersaison terne, le championnat reprend aujourd'hui dans une conjoncture assez particulière. La compétition va démarrer alors que l'on garde le triste souvenir de l'élimination des différentes sélections. En conséquence, la situation de la balle au filet nationale est, de ce fait, assez préoccupante et nécessite même une réflexion approfondie. Notre volley-ball doit d'abord se retrouver avant d'espérer rêver du toit de l'Afrique alors que viser le haut niveau mondial est devenu une utopie. Aussi, à l'aube d'une nouvelle saison qui s'annonce conforme à la précédente, avec moins de prétendants déclarés au titre, il ne faut pas s'attendre à grand-chose du fait que la politique fédérale, question de motivation, laisse à désirer. Alors continuité ou évolution? Tout dépendra de la composition du futur bureau, appelé, dans tous les cas, à améliorer l'impact de l'image du volley-ball national et sa position dans le concert des sports. En effet, l'heure a sonné pour évaluer la marche de la discipline durant le mandat de l'actuel bureau, de s'arrêter sur les quelques acquis (lesquels?) mais surtout sur les anomalies et les faiblesses d'un sport qui n'arrive plus à décoller. D'ailleurs, c'est l'objet d'une question légitime qui se pose souvent pour l'opinion sportive: à quand le décollage et une éventuelle apparition dans la cour des grands? En toute objectivité, la balle au filet nationale ne peut se permettre de rêver aujourd'hui de jouer un rôle prépondérant sur la scène mondiale, oh, pardon, régionale. Sans ressources et imagination, il ne peut qu'honorer sa présence dans les compétitions internationales lors des phases éliminatoires, sans plus. Tous les résultats, qui ne sont pas à la hauteur du prestige et de la popularité du volley-ball en Algérie, ont été analysés et considérés par la Favb comme encourageants? Persister à dire que l'essentiel est essayer d'évoluer «d'égal à égal» face aux ténors et que notre volley va bien contre vents et marées est, à notre avis, la pire insulte. L'objectif ne devrait pas se limiter à une participation. La devise du baron Pierre de Coubertin n'est plus d'actualité. Il faut dépasser le stade des voeux pieux. La volonté d'aller plus loin, la dynamique du succès et le savoir-faire avec beaucoup de rigueur et de clairvoyance devront être le leitmotiv dans l'établissement d'un programme basé sur une démarche scientifique auquel tout le monde devra adhérer. C'est toute une nouvelle stratégie qui est à mettre au point. La mise en place d'une nouvelle génération d'encadrement, chargée d'enclencher la vitesse supérieure, la formation des jeunes, la détection des talents, la réforme de la compétition nationale pour qu'elle ne soit plus réduite à un championnat à cinq clubs, le contrat-programme, sont les prémices d'une vraie relance. Pour l'exercice en cours, douze équipes réparties en deux poules seront sur la ligne de départ, dont deux nouvellement promues. La situation et les ambitions de chacun ne sont évidemment pas les mêmes. Certains se contenteront de former une équipe d'avenir, d'autres devront passer par une période de transition. Certaines équipes se trouvent dans une situation financière difficile qui n'est pas propice à les aider pour réaliser un travail de qualité et il faudra que les instances dirigeantes leur viennent en aide pour qu'elles ne jettent pas l'éponge, car leur rôle d'encadrement de la jeunesse est d'une importance capitale. Quelques-uns ont des ambitions à la hausse. Enfin, une infime minorité sera égale à elle-même et jouera, comme à l'accoutumée, pour les titres. Le champion en titre, le MC Alger, a tout à fait le droit d'être ambitieux. La sollicitude dont est entourée son équipe par ses dirigeants n'est plus à démonter et la rigueur du suivi des différentes sections a prouvé que les bons résultats ne sont pas le fruit du hasard. Le même constat reste d'ailleurs valable pour le détenteur de la Coupe d'Algérie, le MB Béjaïa qui a su garder le même effectif à un élément près. Ce dernier, après être passé par une période de vaches maigres, a retrouvé un rang qui sied plus à son prestige. Remontant sur son piédestal, il se sent beaucoup plus à son aise. Il n'est donc pas question de se laisser déloger. Le NES Tlemcen, l'ES Sétif, le PO Chlef, l'USM Blida et le NRB Bordj Bou Arréridj tenteront de jouer les trouble-fêtes.