La guerre que se livrent les élus a repris de plus belle avec la fermeture, de nouveau, du siège de l'APC. Dans une déclaration rendue publique ce week-end, la majorité absolue des élus à l'Assemblée populaire de Chemini dénonce «le mutisme observé par la wilaya» face à la crise qui secoue cette municipalité depuis son installation. Les six signataires, qui forment l'opposition font part de leur intention «d'ester en justice le wali de Béjaïa et le président d'APC de Chemini pour refus d'appliquer l'article du code communal se rapportant à la destitution du président d'APC et pour non-assistance à population en danger!». La guerre que se livrent le maire de Chemini et ses pairs de l'opposition a repris de plus belle avec la fermeture, de nouveau, du siège de l'APC et rien n'augure d'un éventuel épilogue sauf si l'administration de wilaya décide de prendre le taureau par les cornes. Les faits remontent au jour de l'installation du président d'APC qui sera suivie de sa destitution le jour même donnant lieu, par conséquent, à une situation conflictuelle. Le rebondissement que le conflit a connu ces derniers jours trouve son origine dans le refus du comité de village de Takrietz d'accueillir les ordures de Chemini. En réaction, le président d'APC de Chemini décide de fermer les vannes alimentant en eau potable Souk Oufella. L'opposition, six élus sur neuf, a alors entrepris de rétablir l'alimentation. Les élus de l'opposition, répondant du tac au tac, ont décidé d'occuper le siège de l'APC de Chemini. Le maire ordonne alors à son secrétaire général de procéder à la fermeture de la mairie, libérant de fait tout le personnel, au moment où les services de l'APC sont fortement sollicités. Le chef de daïra intervient alors pour rouvrir le siège de la localité et l'alimentation de Souk Oufella en eau potable est rétablie. Alors que le siège de l'APC reste toujours occupé par l'opposition, le maire aurait riposté en décidant de suspendre les délégations de signature. Face à cet imbroglio, l'administration reste «muette», estime l'opposition. Outre la décision d'ester en justice le wali de Béjaïa et le président d'APC contesté, les opposants interpellent le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour «intervenir afin de dénouer le conflit» qui bouclera bientôt un année et n'omettent pas de rappeler que «le départ du maire est la condition sine qua non pour toute solution équitable».