La crise persiste encore au sein de l'Assemblée populaire communale de Tizi Ouzou et le divorce semble définitivement consommé entre le président de l'APC, M. Cherrak, et un groupe d'élus se disant « majoritaire » (plus de 2/3 des 23 sièges). Ces derniers n'ont pas réussi, après trois tentatives de retrait de confiance, à destituer l'actuel maire. Le dernier « essai de renversement » date du mois de juillet dernier, mais n'a pas été approuvé par l'administration. Signe apparent de cette crise exacerbée, les élus contestataires ont failli ne pas être associés à une rencontre avec les cadres techniques de l'APC, tenue samedi dernier par le wali et son exécutif de wilaya. Mais le premier responsable de la wilaya en a décidé autrement, ordonnant leur association aux débats « purement techniques et n'entrant pas dans l'aspect politique de la vie de l'assemblée locale », tel que M. Ouadah a tenu à préciser d'emblée. Deux mois après la première tentative de destituer M. Cherrak, les élus de l'opposition reviennent à la charge dans une déclaration rendue publique lors de cette réunion. Pour les rédacteurs, « le président (d'APC) se trouverait dans l'incapacité de réunir et de présider une assemblée ordinaire ou extraordinaire depuis le mois de décembre 2003 ». Cette paralysie politique de l'assemblée locale a engendré, disent les mêmes élus, une cité devenue très sale et une institution municipale dont « une grande partie du personnel et des cadres se trouve marginalisée. » Par le biais de cette déclaration, le wali est interpellé pour « un règlement définitif de la crise grave, persistante qui secoue notre APC par la validation de la procédure de retrait de confiance », insistant sur l'impératif « respect de l'expression de la souveraineté de l'assemblée et de la légalité ». Ces élus réfractaires à l'actuel maire rappellent dans leur écrit que « le 15 janvier 2003, l'assemblée s'est prononcée publiquement et majoritairement pour le départ et le changement du président d'APC ». Instruit de cette situation, le premier responsable de la wilaya a affiché sa disponibilité à écouter tout le monde et prendre des mesures extrêmes pour aplanir ce conflit. Selon des sources au fait de cette crise, le wali aurait demandé aux élus de l'opposition de se réunir en assemblée générale, dans un délai ne dépassant pas deux semaines, où chaque élu devrait se déterminer publiquement et solennellement face à la situation de confusion.