Alors qu'on est au quatrième jour du Ramadhan, la ville de Bouira n'a pas encore connu de soirées animées. En ce début du mois sacré, l'atmosphère est morne à Bouira et les citoyens craignent fortement que les autorités ne fassent rien pour changer les choses et provoquer la bonne ambiance durant les veillées ramadhanesques. Ces dernières risquent, au grand dam de tout le monde et à l'image des années passées, de se succéder dans la platitude et la disette culturelle et artistique. Et redoutant certainement le vide des années précédentes, tout le monde se demande si la ville va enfin rompre avec le marasme et si les veillées vont enfin se réveiller. Cela étant, il n'est pas exclu que la vivacité et l'ambiance bon enfant reprennent le dessus dans les jours à venir au regard du riche programme d'animation qui a été concocté par la direction de la culture à l'effet d'égayer les soirées du Ramadhan. Ce n'est pas seulement dans la ville de Bouira mais à travers plusieurs localités telles que Lakhdaria, Sour El Ghozlane, El Esnam, M'chedellah, Bechloul et autres que sont prévues des soirées musicales, des représentations théâtrales et plusieurs activités similaires. A Bouira, à la salle des fêtes Errich précisément, ledit programme prévoit des galas et de nombreuses pièces de théâtre professionnel. La première représentation du genre est de Fouzia Aït El Hadj et s'intitule N'salou ouala ma n'salouche. Elle est programmée à la salle Errich pour ce jeudi 28 septembre à 21h15. Néanmoins, et alors qu'on est au quatrième jour du Ramadhan, la ville de Bouira n'a pas encore connu de soirées animées ou une quelconque manifestation culturelle ou artistique. Après le ftour, la majorité des gens mettent le cap sur les cafés où ils ont l'habitude de rencontrer des amis avant de se diriger vers la mosquée pour accomplir la prière du taraouih. Mais une fois ces lieux de culture vidés, la ville commence petit à petit à se désemplir. En l'absence d'animation dans les grandes artères et dans les salles censées organiser des galas ou autres activités artistiques, les gens repartent s'enfermer chez eux pour ne ressortir que le lendemain matin. Pour ainsi dire, le soir en ce début du mois de jeûne, le citoyen de Bouira a le choix de passer des heures entières à palabrer avec des amis dans un café ou de rentrer chez lui et aller se mettre en face du petit écran. Dans toute la cité, seulement deux ou trois quartiers à l'image des 1100 logements ou de la place des Martyrs dans le centre-ville, donnent l'allure d'être un peu animés. Le reste des quartiers est totalement déserté et à partir de 22 heures dans les rues, on ne trouve plus personne. Voici en gros l'image nocturne de la ville de Bouira. Cela va-t-il changer et y'aurait-il un début d'animation dans les tout prochains jours? On ne sait trop rien car durant les mois de Ramadhan précédents les responsables n'ont pas manqué à l'occasion de confectionner d'ambitieux programmes mais, dans la réalité, les choses sont restées en l'état et la ville n'a guère connu, comme on s'y attendait, de la bonne humeur et l'ambiance tant attendues.