De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche En dehors du passage, en juillet dernier, de deux délégations du Panaf dans la wilaya de Bouira, et des multiples fêtes de mariage célébrées ayant imposé un semblant d'animation, la saison estivale dans la wilaya a été quelque peu morne, comparativement aux années 2007 et 2008. Les départs en congé et le rétrécissement de la période estivale sont, pour la direction de la culture, parmi les raisons qui justifient la baisse de l'activité culturelle. Cette situation, constatée ces derniers jours, est due aussi au manque flagrant d'initiatives de la part des associations culturelles de la région. En principe, leurs objectifs sont : l'animation culturelle dans les villes et les localités rurales ainsi que la promotion du patrimoine culturel local. Sur un autre plan, les citoyens s'interrogent sur le fait que les commissions culturelles communales censées animer la vie culturelle à travers les communes sont presque introuvables sur le terrain. Selon des sources, elles ont un chapitre «fêtes et cérémonies» consacré aux activités culturelles, notamment durant la période estivale et à l'occasion du mois sacré. Ces commissions devaient mettre en œuvre les moyens nécessaires et un planning de galas artistiques, de représentations théâtrales, et de prendre en charge les artistes, notamment ceux qui viennent des autres régions. Par ailleurs, les associations culturelles, qui se comptaient par centaines par le passé et dont un grand nombre a bénéficié d'aides financières et d'assistance de la part de l'Etat, ont déserté le terrain ou sont réduites au silence pour différentes raisons. En somme, rien pour distraire le public et lui faire oublier certaines images d'horreur vécues depuis des années et effacer la crainte d'éventuels attentats terroristes. Oublions cela et parlons plutôt des nuits du Ramadhan, durant lesquelles les citoyens envahissent la ville en quête de lieu pour se rafraîchir et se distraire. Pour 2009, le programme d'animation pour ce mois en est au stade de propositions. Avec un air d'incertitude, à la direction de la culture on évoque la venue de grandes vedettes de la chanson algérienne et de plusieurs artistes locaux qui avaient l'habitude de travailler avec cette direction en de pareilles occasions. Mais, aucun programme n'est encore ficelé pour le moment. Cela dit, les jeûneurs sont contraints de se contenter de ce qu'ils ont de disponible. Ainsi, et mis à part ceux qui vont dans les mosquées pour les prières de tarawih, se rendre dans les cafés pour discuter avec des amis et s'adonner aux jeux de société résument le programme de plusieurs jeunes. Le reste des citoyens préfère se cloîtrer à la maison pour suivre les programmes diffusés par les différentes chaînes de télévision.