Durant la journée, un soleil de plomb vous invite à rester à la maison. Tandis qu'en soirée, rien ne vous incite à faire un tour dehors. La saison estivale à Bouira est morose. Rien n'est programmé pour passer un été agréable. Il n'y a pas lieu d'espérer un bon séjour estival à Bouira. Y passer ses vacances relève de l'utopie pour ne pas dire du masochisme. L'été tire à sa fin et la ville de Bouira est toujours morne et inanimée. Les responsables de la culture au niveau de la wilaya, pour cette année, n'ont rien prévu afin de mettre un peu d'ambiance. De jour comme de nuit, c'est la dèche. Circulez, il n'y a rien à voir. Aucune soirée artistique n'est au programme ni aucune manifestation divertissante. Depuis le début de la saison, la direction de la culture chargée d'animer les nuits pesantes de Bouira et de faire oublier à une population rongée par la routine et la chaleur suffocante, brille par son absence. La dernière activité remonte au 27 juin dernier lors du gala animé par le groupe Les Abranis. C'est à se demander où sont passés les responsables chargés de la culture. Une question restée en suspense. «Ils sont peut-être en congé», ironise un citoyen, interrogé sur cette situation. Durant la journée, un soleil de plomb vous invite à rester à la maison. Tandis qu'en soirée, rien ne vous incite à faire un tour dehors, excepté peut-être une coupe de glace en famille. Un petit tour et puis retour à la maison. «Il n'y a rien à faire ici, nous allons juste prendre quelques glaces, et puis, il n'existe aucun endroit où aller pour passer la soirée», souligne une dame accompagnée de ses deux petits-enfants. «On aimerait bien sortir le soir pour prendre un peu d'air, mais, dommage, on est contraints de vivre confinés dans nos maisons», a-t-elle ajouté avec beaucoup de regrets. Cette situation préoccupe plus d'un. Les citoyens se plaignent de l'absence flagrante de programme d'animation estival, de la chaleur du jour et de la morosité de la nuit. En l'absence d'animation, la ville perd de plus en plus de son éclat. A la nuit tombée, les rues sont désertées. Cette situation n'a jamais été vécue auparavant. «Il y a des années, on organisait des galas et des soirées théâtrales, on a même eu droit à des distractions sans pareilles. Mais les choses ont changé. Nous allons passer la saison d'été dans l'inertie totale», déclare ce jeune qui regrette le fait que dans d'autres wilayas, les gens, ceux qui ne peuvent pas se permettre d'aller à la plage, passent des moments agréables tout près de chez eux. Le hic, ce manque d'enthousiasme pour toute animation concerne bel et bien la ville, chef-lieu de wilaya, où tout devrait fonctionner. Au niveau des autres communes, c'est pire. A aucun moment depuis des mois, une activité digne de briser le silence qui pèse sur la vie culturelle dans ces régions n'est organisée. Au moment où des milliers de personnes ne peuvent se déplacer, pour diverses raisons au bord de la mer, alors pourquoi cette absence d'animation culturelle? Des soirées à programme limité suffiraient. Histoire de rompre avec une routine accablante.