«La voie et l'exemple à suivre». C'est en ces termes que le président de la République a qualifié les martyrs et les moudjahidine de la révolution du 1er Novembre 1954. Dans son traditionnel message à l'occasion de la Journée nationale du chahid, qui sera célébrée aujourd'hui, le chef de l'Etat y voit «l'occasion pour nous de méditer le défi historique grandiose que le peuple algérien a relevé avec foi et patience». D'aucun ne pensait l'exploit réalisable: libérer une nation d'une colonisation de peuplement. Les Algériens l'ont fait au prix d'un million et demi de martyrs. «Ces courageux enfants» de l'Algérie «ont décidé de déclencher l'étincelle de Novembre, qui a emporté les envahisseurs et les colonisateurs et fait naître les prémices de la victoire», a signalé le chef de l'Etat dans son message à la nation. À ce défi relevé avec un succès sans égal dans le reste de la planète, le pays est toujours engagé dans le combat et affronte un autre défi, celui d'édifier les contours de la nouvelle Algérie qui, soulignera le chef de l'Etat, «se dessinent à travers cette Terre, legs des chouhada dont les sacrifices nous inspirent la volonté et la détermination à poursuivre la marche vers les objectifs suprêmes et les nobles buts nationaux». Le rapport entre les deux défis tient dans le génie d'un même peuple qui entend sauvegarder ses principes. Lesquels «ont été posés par nos chouhada au prix de rivières de sang», a indiqué le président de la République. Il y a dans le message de Abdelmadjid Tebboune des accents de serment qu'il partage d'ailleurs avec l'ensemble du peuple algérien. Et dans cet engagement de maintenir le «même cap dans l'Algérie que nous édifions aujourd'hui ensemble», un «hommage au sang versé et par fidélité à la confiance du vaillant peuple algérien», a insisté le chef de l'Etat. Ce serment qui donne son énergie à l'Algérie d'aujourd'hui se mesure aux «étapes franchies, (aux) réalisations accomplies et (aux) acquis obtenus». La conviction du Président est que les acquis indéniables engrangés par l'Algérie, le sont «grâce à l'adhésion massive des filles et des fils de l'Algérie à un processus national de renaissance multidimensionnel et multidirectionnel», poursuit-il, non sans afficher sa pleine conscience «de l'ampleur des défis qu'il nous reste à relever ensemble». Cela renvoie au chemin qui reste à parcourir, jusqu'à, pourquoi pas, talonner les puissances spatiales et montrer jusqu'où va l'ambition des Algériens. Mais avant, le président de la République pose le préalable qui a été déjà satisfait, preuve que l'Algérie avance. Et les premiers défis ont été relevés, «grâce à des efforts inlassables et à une attention constante». Le chef de l'Etat rappelle à ce propos «les indicateurs au rouge au plan économique» et affirme que le pays a pu «atteindre des indicateurs qui placent l'économie nationale sur la voie de l'efficacité et de la concurrence». Cette performance s'est accompagnée de réalisations «sur le plan social, des acquis inédits en matière de prise en charge du niveau de vie et de préservation de la dignité des Algériennes et des Algériens», a noté le président de la République. Des avancées qui répondent aux sacrifices des martyrs. L'accès aux malades cancéreux non adhérents à la sécurité sociale, aux soins gratuits, illustre à quel point, le chef de l'Etat est proche de la déclaration de Novembre. Et cette initiative est un devoir national. Les voix du million et demi de martyrs ne se sont pas éteintes, bien au contraire. Elles raisonnent dans «la voix de l'Algérie (qui) est restée audible et respectée à l'extérieur». Une autre promesse tenue. «Sa place s'est confortée davantage au double plan régional et international, grâce à la fiabilité et à la crédibilité dont elle jouit.» Une crédibilité acquise par le sacrifice de ses chouhada.