Cette 21e édition du Fiff est marquée par une journée dédiée à l'Algérie avec, entre autres, la programmation de Bled number one de Rabah Ameur Zaïmèche en compétition officielle. Le coup d'envoi du 21e Festival international du film francophone (Fiff) de Namur, a été donné vendredi soir avec la projection du film Indigènes de Rachid Bouchareb. Comme à l'accoutumée, les invités ont écouté les discours d'ouverture du président et de la directrice générale du Festival, avant d'accueillir sous les acclamations Rachid Bouchareb et trois des cinq premiers rôles, à savoir, Samy Naceri, Jamel Debbouz, Roschdy Zem. Les ambassadeurs d'Algérie et du Maroc, ainsi qu'un nombre de personnalités belges ont assisté au gala d'ouverture et à la projection du film. Cette 21e édition du Fiff est marquée par une journée dédiée à l'Algérie avec, entre autres, la programmation de Bled number one de Rabah Ameur Zaïmeche en compétition officielle, catégorie longs métrages. Les nombreux festivaliers auront à découvrir pas moins de 150 films, qui concourront dans les diverses catégories pour les Bayard. Des ateliers aussi divers que ceux de l'écriture cinématographique, de la production, de la formation ou de la réalisation sont prévus durant ces huit jours que durera le Festival. Devenu incontournable dans le monde du cinéma, le Fiff tient, cependant, à garder un cachet propre, celui de la promotion de la diversité culturelle par un cinéma à thème, voire engagé. «Cette diversité culturelle et linguistique n'est pas un combat, mais une source inépuisable d'enrichissement», a affirmé Mme Dominique Jamar, la directrice du festival, dans son discours d'ouverture. Au regard des urgences que pose l'actualité internationale, le Fiff estime que le cinéma, au-delà de sa vocation de divertissement, peut être un moyen d'attirer l'attention des hommes sur les injustices, les inégalités et les absurdités que vît le monde d'aujourd'hui. «Dans un monde déchiré, en situation d'urgence à bien des égards, que l'on évoque les conflits dits régionaux, les absences de démocraties, la pauvreté ou encore les défis liés à la dégradation de l'environnement, force est de constater que l'éducation et la culture apparaissent comme de vrais recours à moyen ou long terme», affirme Philippe Suinen, commissaire général aux relations internationales de la communauté française de Belgique, dans un message aux festivaliers. L'autre particularité de ce Festival, tient à l'encouragement et l'aide apportés aux jeunes talents et à leur implication dans divers jurys. Dès lors, le Fiff, lancé la première fois en 1986, est passé d'une simple foire au cinéma à une mission de promotion éducative, culturelle et politique. Avec un tel caractère, le Fiff n'empêche pas un véritable engouement du public, au contraire, l'atmosphère qui a marqué la foule, très nombreuse au premier jour du Festival, démontre, s'il en faut, l'intérêt du public aux thèmes majeurs qui marquent la société d'aujourd'hui. Sur les berges de la Meuse, Namur a vécu, ce vendredi soir, son autre baptême, celui d'une capitale solidaire de l'art, de la culture et des causes des autres, à travers le premier outil pédagogique de l'homme: la langue.