Au moins 14 Palestiniens, dont six enfants sont tombés en martyrs hier dans une frappe dans l'est de Rafah, dans le sud de la Bande de Ghaza, au 149e jour de l'agression génocidaire contre l'enclave, rapporte l'agence palestinienne de presse, Wafa. Plusieurs autres Palestiniens sont portés disparus suite aux bombardements de l'aviation sioniste, qui ont ciblé des maisons à l'est de la ville de Rafah. La veille, la machine de guerre sioniste a mené des violents bombardements aériens et d'artillerie, au nord de Khan Younès, avec l'avancée de l'armée sioniste vers les tours Hamad, outre des tirs d'obus contre les palestiniens, notamment à l'ouest de la ville de Hamad, a ajouté la même sources. Dans le nord et le centre de l'enclave, plusieurs autres palestiniens sont tombés en martyr, lors d'un raid contre le camp de Jabalia, à l'ouest du camp de Nuseirat. Près de 1,5 million de Palestiniens s'entassent à Rafah, en grande majorité des personnes déplacées à cause de l'agression sioniste qui multiplie les destructions massives, les centaines de disparitions, les martyrs toujours sous les décombres. L'armée barbare d'occupation empêche les équipes de secours de les atteindre. Un enfant palestinien de 13 ans est tombé en martyr sous les balles des forces sionistes près de Ramallah en Cisjordanie occupée, a rapporté l'agence de presse Wafa. Il s'agit de l'enfant Mohammed Khaled Zaid. Plus tôt, un autre jeune palestinien est tombé en martyr sous les balles des soldats sionistes, qui ont pris d'assaut le village de Kafr Ni'ma. Par ailleurs, les négociations reprenaient hier au Caire en vue d'obtenir une trêve pendant le Ramadhan. Selon un média pro gouvernemental égyptien, des représentants du Qatar et des Etats-Unis sont arrivés au Caire. Là, des envoyés du Hamas doivent leur «donner une réponse à la proposition élaborée à Paris» fin janvier. Cette proposition des pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis, Egypte - porte sur une pause de six semaines des combats et la libération de 42 otages contre celle de Palestiniens emprisonnés par l'entité sioniste. Une trêve pourrait être signée d'ici «24-48 heures» si l'entité sioniste «accepte les demandes du Hamas, qui incluent le retour dans le nord de Ghaza des Palestiniens déplacés et une augmentation de l'aide humanitaire», a dit hier un haut responsable du Hamas, sous couvert d'anonymat. Le Hamas réclame, en outre, un cessez-le-feu permanent et un retrait de l'armée sioniste. Sur le terrain, le gouvernement palestinien a indiqué que des tirs nourris d'artillerie avaient visé Jabaliya, Beit Hanoun, Zeitoun et Tal al-Hawa, dans le nord. En près de cinq mois, les agressions sionistes ont fait 30.410 martyrs dont 90 martyrs hier, parmi lesquels 14 membres d'une même famille à Rafah. Le ministère de la Santé a aussi fait état de 16 enfants morts de «malnutrition et de déshydratation». Face aux «difficultés d'acheminer l'aide humanitaire par la route» barrée par l'armée fasciste d'occupation, les Etats-Unis ont mené samedi un parachutage de 66 «colis» contenant plus de 38.000 repas, combiné avec la Jordanie. Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé sa «grave préoccupation» face à l'insécurité alimentaire à Ghaza et appelé à la livraison sans entraves d'une aide humanitaire «à grande échelle». Les cargaisons par voie terrestre, soumises au feu vert d'Israël qui impose un blocus à Ghaza depuis 2007, n'arrivent qu'en quantité très limitée, via Rafah, depuis l'Egypte. Des distributions d'aide ont tourné au drame car plusieurs centaines de personnes ont été cyniquement bombardées par l'aviation sioniste qui s'en prend à la foule affamée. Une des attaques a fait 118 morts et 760 blessés et la communauté internationale a réclamé une enquête. Une équipe de l'ONU a constaté «un grand nombre» de blessures par balles dans un hôpital de la ville où avaient été admis de nombreuses victimes. Hier, le chef de l'OMS s'est indigné sur la plate-forme X: «Les informations selon lesquelles des tentes abritant des personnes déplacées à Rafah ont été bombardées par l'aviation sioniste, ce qui a fait des dizaines de victimes et de blessés, dont des enfants, sont des nouvelles honteuses que les mots ne peuvent décrire», a écrit Adhanom Ghebreyesus.