Les marchés de solidarité (Errahma), cette alternative pour les gens démunis en période de carême, font le bonheur des ménages aux moyens et faibles revenus. L'ouverture de ces points de vente, qui vient, chaque année, à l'occasion du mois sacré afin de maintenir la stabilité des prix, a connu, dès le premier jour, une forte affluence. Cet engouement citoyen sans précédent est justifié par la qualité, la diversité et surtout les prix des produits mis en vente. Devenus une tradition organisée à l'approche du Ramadhan, ces marchés de proximité sont approvisionnés en produits alimentaires de large consommation, dont les prix sont, en temps normal, inabordables pour le commun des mortels. Il faut souligner que cette politique de l'Etat concernant l'ouverture de ces marchés durant le mois sacré, à travers toutes les wilayas du pays a été un succès, car, convient-il de le souligner, ces marchés contribuent à la disponibilité des produits, notamment ceux de base, et à la baisse des prix, puisque ces marchés unissent directement le consommateur et le producteur. S'agissant du respect des règles de santé et d'hygiène au niveau de ces espaces, le constat ne pouvait qu'être satisfaisant, étant donné que ces marchés relèvent des pouvoirs publics. Dans ce contexte, il faut noter que les pouvoirs locaux de la wilaya d'Annaba ont veillé et continuent de veiller au respect des mesures d'hygiène et de santé, dénote le contrôle quasi quotidien des services de la direction du commerce et de la promotion des exportations à Annaba. Celle-ci qui a, d'ores et déjà mobilisé 90 brigades, dont la tâche quotidienne est de veiller à la stabilité des prix, en luttant contre toute forme de spéculation ou de fraude. En matière d'organisation, rien ne semble perturber l'activité dans ces marchés, dont les superficies et celles des stands, en plus de la disponibilité de tous les produits, procurent la fluidité du trafic à l'intérieur des marchés, permettant ainsi aux citoyens de faire leurs courses sans bousculade. Ouverts mercredi, les sept marchés couvrent 80% des communes d'Annaba, avec un choix des sites en adéquation avec le facteur démographique en vue de rapprocher davantage ces marchés des citoyens. Concernant la disponibilité de certains aliments de base qui faisaient par le passé, l'objet de pénurie comme l'huile et la semoule, cette année, la donne semble avoir changé positivement. Les autorités locales de la wilaya ont donné des instructions fermes quant à leur disponibilité, surtout que les stocks sont suffisants et peuvent approvisionner au quotidien, le marché local, dont les marchés de proximité. Toutefois, il est à remarquer que même si la précipitation sur certains produits a fortement diminué, certains consommateurs n'arrivent pas à se défaire des mauvaises habitudes et continuent de s'approvisionner, en grande quantité, notamment en huile de table. Des agissements qui ont suscité la consternation de nombreux citoyens. Néanmoins, la satisfaction concernant la baisse des prix de 10%, comme annoncé par le ministre du Commerce, était visible chez les citoyens. S'agissant des fruits et légumes, le slogan: «Du producteur au consommateur» a été bien traduit, à travers des prix ne dépassant pas les 70 DA/kg, tous légumes confondus. De même pour les viandes blanches et rouges d'importation 1 150DA/kg ainsi que le poisson abordable pour tous, pour ne citer que ces produits que le consommateur est aujourd'hui en mesure d'acheter. Ce soutien du pouvoir d'achat par l'Etat a été également ressenti par la présence des services des Ccls, permettant ainsi aux ménages l'achat de produits céréaliers entre 300 et 380 DA/kg. Pour ainsi dire, le consommateur ne pouvait pas mieux espérer, quand il sait que l'éventail des produits mis en vente dans les marchés de proximité affichait des prix inaccessibles avant le Ramadhan même pour les ménages aisés, ce qui fait dire à certaines personnes apostrophées au marché El Maâli et à celui de l'avant-port, le désir de voir ces marchés de proximité maintenus le restant de l'année.
