Une semaine depuis le début du Ramadhan, l'activité commerciale a connu une effervescence remarquable, qui était allée crescendo. L'ouverture des marchés de proximité, l'arrivée de la viande importée et surtout la présence significative des services de contrôle a fini par mettre à l'aise le consommateur, qui s'est vite mis à s'approvisionner en toute sécurité loin de la pression, connue en pareille période. Plus que l'année dernière, l'administration a manifesté un accompagnement, qui s'est illustré par une «offensive» sur les prix, à travers des mesures stabilisant les tarifs en garantissant la disponibilité des produits de large consommation. Le déploiement de nombreux marchés et points de vente de proximité a marqué la solidarité à travers les communes. Pas moins de 50 marchés et points de vente ont été ouverts à travers les différentes communes de la wilaya. Fruits et légumes, viandes, produits laitiers et légumes secs, tous les produits de large consommation et prisés particulièrement durant le mois de jeûne sont écoulés en abondance à des prix raisonnables et sans pression aucune. C'est l'impact à retenir de cette mesure gouvernementale, qui s'est soldée sur la baisse sensible des prix des produits mis en vente. «Les prix des marchandises connaissent actuellement une stabilité», fait remarquer cette ménagère rencontrée au marché de proximité principal de la ville de Béjaïa. Celle-ci s'est maintenue toute la première semaine du présent mois de Ramadhan grâce, notamment à la disponibilité alimentaire. Exception faite du prix du poulet qui a connu une augmentation, que l'on dit provisoire puisque l'arrivée du poulet importé n'est qu'une question de temps, le reste de produits sont restés abordables. Les facilités accordées aux grossistes et aux commerçants de détail pour s'approvisionner en dehors de la wilaya en produits dont la production est insuffisante à Béjaïa, a permis d'éviter la pénurie, à l'image de celle connue l'an dernier sur le roi des légumes, en l'occurrence l'oignon, dont le prix avait frôlé les 400 DA. Ahmed Ghali, directeur du commerce de Béjaïa, «l'ouverture de nouveaux points de vente similaires, et mettant en place une vente directe, due à la mise en place de la vente du producteur au consommateur y sont pour beaucoup dans la stabilité. C'est le cas à Akbou, un marché où les industriels et les agriculteurs vendent directement leurs produits aux consommateurs est mis en place. Concernant la viande rouge, le premier arrivage de viande importée a été écoulé bien avant le début du mois sacré. Plus de 21 tonnes de viande ont été cédées à 1350 DA le kg. Pour le directeur du commerce, «nous avons facilité au maximum les procédures d'approvisionnement et d'acquisition des places dans ces marchés», avec pour «seules conditions imposées un prix abordable et l'hygiène pour lesquels nous sommes intransigeants», selon la même source. En effet, parallèlement à l'ouverture des marchés de solidarité, la Dcpe a entrepris des opérations de contrôle bien avant le début du mois de jeûne. Les saisies opérées par les services de sécurité et les 180 agents de contrôle mobilisés et engagés sur le terrain et épaulés dans leur mission par les services de sécurité ont bloqué ce fléau de fraude en vogue durant les périodes à haute consommation. Bref, une semaine s'achève de ce mois sacré. Elle a été clémente sur le marché et même dans les comportements des consommateurs. Peu d'affolement devant les magasins et dans les marchés évitant ainsi les rixes inutiles.
