Les prévisions ont été très mal faites à Alger, notamment en matière d'acheminement. Le ministre de l'Education nationale a exhorté les journalistes et l'opinion publique à ne pas prendre l'exemple d'Alger pour juger l'opération de la distribution du manuel scolaire. Il a qualifié l'opération de désordonnée au niveau de la capitale. «La distribution du manuel scolaire est dans une anarchie totale au niveau d'Alger» a déclaré, jeudi passé, Boubekeur Benbouzid promettant qu'il mettra fin, prochainement, à cette situation. «Les prévisions ont été très mal faites au niveau de la wilaya d'Alger et c'est pour cela que j'ai installé trois directions en vue de régler définitivement ce problème», a indiqué le ministre de l'Education qui s'exprimait devant les journalistes, en marge des travaux de la séance plénière de l'APN. «C'est pour cela que je vous appelle à ne pas prendre comme exemple la capitale car Alger n'est pas l'Algérie. Ailleurs, l'opération se déroule dans de très bonnes conditions», a-t-il dit, précisant qu'il y a «un surplus de 10% de stock non écoulé de manuels scolaires». Rassurant, le ministre de l'Education nationale a soutenu que le problème du manuel scolaire sera définitivement réglé à partir de l'année prochaine. M.Benbouzid a indiqué que le problème s'est posé surtout en termes d'«acheminement et de répartition». Le ministre a également fait état de la réalisation de «65 millions de manuels qui seront disponibles l'année prochaine», soulignant, en parallèle, qu'une commission nationale a été mise en place pour «corriger les erreurs relevées dans ces manuels». Il affirme que son département «ne ménagera aucun effort pour conforter la réussite des réformes», le ministre a instruit de l'ouverture des établissements scolaires à partir de 17 heures pour des cours supplémentaires, notamment les classes d'examen. D'autre part, 630.000 élèves regagneront en 2008 les bancs des écoles préscolaires selon le ministre. «Au moins 80% de ces écoles préscolaires seront prises en charge par l'Etat, les 20% restants seront du ressort des entreprises et des écoles privées». A propos des écoles privées justement, M.Benbouzid a été particulièrement menaçant: Il y a eu une salve d'avertissements et d'ultimatums qui leur ont été donnés pour se conformer à la réglementation en vigueur. «Faute de quoi, nous procèderons à leur fermeture dans un premier temps, avant de passer à des sanctions», a-t-il averti. Environ, 112 établissements privés sont agréés par le gouvernement à travers le territoire national. Lors de la séance plénière de l'APN de jeudi dernier, M.Benbouzid a été appelé à donner des explications concernant le faible niveau des élèves de la filière de philosophie, le transfert des correcteurs des épreuves d'examen de leur wilaya de résidence, la prime attribuée aux correcteurs et superviseurs et le manque d'infrastructures éducatives dans la wilaya de Aïn Defla, ainsi que le non-versement des primes et pensions familiales.