L'élection présidentielle anticipée de septembre prochain était l'hôte du débat qui a été lancé à l'occasion de l'ouverture de Séminaire national portant sur «Le développement des processus électoraux, renfoncement de l'intégrité et la transparence pour une démocratie durable», et qui a été organisé par la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC). C'est une première dans les annales de cette Autorité qu'un débat de ce genre soit abordé sous son angle juridique afin de permettre au citoyen d'avoir un regard très clair et étayé à propos de l'opération électorale et les mécanismes juridiques et constitutionnels qui la régentent. La présidente de HATPLC, Salima Mesrati, a souligné dans ce sens que «l'Algérie a mis en place un système juridique intégré avec des garanties constitutionnelles et juridiques pour assurer la transparence et la crédibilité du processus électoral», a-t-elle affirmé. Donc, il n'est plus question, selon la première responsable de HATPLC, Salima Mesrati de manoeuvres visant le recours à la fraude et la manipulation des résultats de scrutin. La présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC) a rappelé à propos de la moralisation de la vie publique, en général, et du processus électoral en particulier que «cette instance s'emploie à ancrer la culture de la transparence, contribuer à la moralisation de la vie publique et renforcer les principes de la transparence et de la bonne gouvernance», et d'ajouter: «La transparence du processus électoral s'articule autour de nombreux moyens, dont le contrôle du financement de la campagne électorale qui constitue un terrain propice pour la corruption politique. La transparence constitue un mécanisme primordial à même de garantir la crédibilité et l'intégrité du processus électoral qui contribue au renforcement de la confiance du citoyen en lesinstitutions de l'Etat, ce qui nécessite, de la consolider en tant qu'un des socles de la bonne gouvernance», a-t-elle mentionné. Selon Salima Mesrati, la constitution a doter le législateur de mécanismes et de leviers qui leur permettent de gérer et d'encadrer la procédure électorale en se référant aux moyens de contrôle financier des candidats pour déterminer les interférences qui pourraient exister entre la politique et l'argent sale. Le conflit d'intérêt est une piste qui renseigne sur la corruption politique et électorale. Cet intérêt que donne la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), au processus électoral et le contrôle de l'opération de début à la fin, montre on ne peut plus clairement que les institutions de l'Etat en général et les institutions universitaires et de recherche dans le domaine de la sociologie électorale, en particulier, sont mobilisées pour donner au processus électoral tout son sens et de lui rendre ses lettres de noblesse. Dans ce registre, le secrétaire général de la Fédération nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Messaoud Amarna, s'est joins à l'approche de la présidente de la Haute Autorité de HATPLC en précisant que «la mission de l'institution universitaire, partenaire efficient, en contribuant à la dynamique de développement, tous secteurs confondus, notamment dans le domaine politique au travers de sa contribution à la formation de la conscience socio-politique», a-t-il soutenu. Le recteur de l'université d'Ouargla, Pr Tahar Hallilet, a abondé dans le même sens en rappelant que «l'institution universitaire assure, en cycle master, la formation dans la filière Moyen électoral et communication politique pour traduire l'adhésion de l'université aux réformes prônées par l'Etat pour consolider les facteurs de la probité et de la transparence». Pour rappel, le séminaire, qui a été consacré au processus électoral, a traité de plusieurs thèmes y afférents, à l'image de «garants de l'intégrité des élections à la lumière des lois électorales et la prévention et la lutte contre la corruption, la probité et la transparence et leur importance dans le processus électoral, les dimensions de l'intégrité et de la transparence dans les différentes étapes du processus électoral et la protection des données électorales contre la fraude et les cyber-attaques». L'enjeu de l'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain est suivi avec attention et rigueur par les représentants de la loi. Cet intérêt est un signe que le processus électoral de la présidentielle prochaine sera contrôlé, en recourant aux leviers déterminés par la Constitution pour éviter tout dérapage ou corruption politique.