Le téléphérique de Constantine «sera très prochainement remis en service», après plusieurs reports. C'est ce qui a été confirmé par le wali de Constantine Abdelkhalek Saouda dans une déclaration qui est de nature à soulager les populations à l'entame de la saison estivale, marquée également par la mise en service de la gare routière de Boussouf. Hors service à ce jour, le téléphérique de Constantine devait servir le 8 mars dernier, puis le 16 avril. Néanmoins, ces délais n'ont pas été respectés et sa mise en fonction a été reportée. Pour l'instant aucune date n'a été fixée, bien que des essais aient été effectués le mois de janvier dernier. Selon des sources médiatiques, les travaux vont encore perdurer quelques semaines. Selon des travailleurs, la livraison a été retardée à cause d'un problème technique survenu lors du lancement des essais. Selon eux « tout le système s'est arrêté et les cabines ont été retirées par les entreprises». Une excuse entraîne une autre, privant ainsi la population d'un moyen de transport qui leur avait facilité les déplacements et éviter bien des retards pour rejoindre leurs postes de travail. Les citoyens souffrent quotidiennement pour se déplacer et payer chaque jour 400 DA pour un taxi, ça fait bien une belle somme. Car c'est 12000 DA le mois. Pourtant les Constantinois avaient appris la nouvelle de la remise en service de ce moyen de transport avec beaucoup d'enthousiasme, eux qui attendaient une telle information avec impatience, après une suspension qui dure depuis 2018 pour des raisons techniques et des travaux de consolidation. Ce moyen de transport retrouvera-t-il réellement sa fonctionnalité un jour ? Pour rappel, le téléphérique sert à rejoindre le centre-ville depuis la cité Emir Abdelkader, Sakiet Sidi Youcef (BUM), Ziadia et Djebel Ouahch. Il a été construit entre 2007 et 2008, par l'entreprise suisse Garaventa. C'est l'un des trois téléphériques similaires qui ont été installés dans ce pays à la même période. Il est géré par le ministère des Transports. Il traverse les gorges de l'oued pour relier la place Tatache Belkacem (ex-rue Thiers), dans la vieille ville. Il comprend 33 cabines détachables de 15 places chacune, permettant de relier les deux terminaux en 7 minutes et de transporter 2400 personnes par heure.