Selon le président de la section football du club béjaoui, le remplacement de Gomes s'imposait. Le n°2 de la JSMB en même temps président de la section football, Zahir Tiab, qui n'est autre que le frère du président du club, Boualem Tiab, tout en qualifiant le départ de Gomes, d'abandon de poste, estime que son équipe a les moyens humains et matériels pour jouer les premiers rôles durant cet exercice. L'Expression: Quel bilan faites-vous en ce début d'exercice? Z.Tiab: Je pense, et c'est l'avis d'un grand nombre de gens, que notre bilan est positif. Pour notre première année en division 1, occuper la 2e place après 8 journées, c'est un résultat qui va au-delà de notre attente. N'est-ce pas là le fruit du travail du Portugais, Gomes? Personne ne peut nier son travail, son savoir-faire, son abnégation. Je pense que c'est aussi le fait des joueurs et de l'équipe dirigeante qui n'a ménagé aucun effort pour réunir toutes les conditions de travail. Donc, comment expliquez-vous ce limogeage ou plutôt ce divorce inattendu? Ecoutez! Je dois d'abord éclairer l'opinion publique et toutes les autorités concernées: il ne s'agit pas d'un limogeage. Gomes est bel et bien en situation d'abandon de poste. A 72 heures de la rencontre contre le PAC, je l'ai rappelé pour qu'il reprenne son poste, chose qu'il a conditionnée au départ de Brahim Chaouch, et la mise à l'écart de Berguiga et Amrane. La direction du club ne pouvait accepter un tel chantage d'autant qu'il n'est pas de ses prérogatives de nous demander de licencier des joueurs. Peut-on avoir plus de précisions? Gomes, son staff technique ainsi que le reste des joueurs sont des employés de la JSMB. Gomes était le maître à bord sur le plan technique et ne pouvait juger le joueur que sur le plan technique. Même si le joueur fait preuve d'un manque de discipline? L'employeur, c'est la JSMB qui est organisée sur tous les plans. Nous avons un règlement intérieur et un conseil de discipline qui est le seul habilité à statuer sur le comportement des employés d'une manière générale. Nous avons placé en lui notre entière confiance. Il aurait pu prendre d'autres mesures, mais arriver à nous imposer son diktat, cela est inconcevable. Surtout pour nous qui avions été victimes justement d'une attitude de la même nature il y a quelques années de cela qui avait coûté la relégation à notre club. Vous avez, donc, pris vos devants pour éviter le scénario Benzekri? Absolument. Gomes allait reproduire exactement le même scénario. Pas moins de cinq joueurs étaient dans sa ligne de mire: Braham Chaouch, Amrane, Berguiga et récemment Habri et Belatreche. Nous avons senti que les choses allaient prendre une tournure plus grave, et, devant le refus de Gomes de revenir sur ses exigences, nous avons décidé de le remplacer. Mais je rappelle pour nous, il est en abandon de poste. Comment expliquez-vous le choix de Cheradi? Nous avons opté pour lui car il est le mieux placé pour driver la JSMB. Il connaît bien la maison et il a accepté l'offre de prendre l'équipe en main, avec comme objectif d'assurer une des 5 premières places, synonyme d'une participation à une compétition internationale (africaine ou arabe). Si on comprend bien, vous avez revu vos objectifs à la hausse. A la JSMB, après 8 matches joués, nous estimons que nous avons les moyens de jouer les premiers rôles. Nous avons un effectif et un staff technique qui seront sans doute à la hauteur, et bien évidemment une équipe dirigeante qui ne ménagera aucun effort pour placer tout le monde dans de bonnes conditions de travail. Le mot de la fin? Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la belle entame de l'exercice d'une part, et surtout à rassurer nos supporters sur nos intentions de bâtir un grand club. A cet effet, nous comptons beaucoup sur leur soutien.