Le cadrage macroéconomique et budgétaire du projet de loi de finances pour 2025 et les prévisions pour 2026-2027, prend en considération la conjoncture économique internationale, notamment en matière d'offre et de la demande en produits d'hydrocarbures. Ce cadrage a été construit sur la base d'un prix de référence fiscale du baril de pétrole brut de 60 dollars, d'un prix de marché du baril de 70 dollars. Les volumes d'exportation des produits d'hydrocarbures devraient augmenter de 1,9% en 2025, puis baisser de 0,9%et de 5,8%en 2026 et 2027 respectivement. Les dépenses budgétaires devraient se situer à 16 794,61 milliards de dinars en 2025, en hausse de 9,9% par rapport à l'année 2024, puis devraient s'accroître à 17 948,64 milliards de dinars en 2026, pour baisser légèrement en 2027, s'établissant à 17387,53 milliards de dinars. La population résidente atteindrait 47,8 millions d'habitants en 2025, 48,5 millions d'habitants en 2026 et 49,1 millions d'habitants en 2027. Au chapitre des principaux indicateurs du cadrage macroéconomique et budgétaire du PLF 2025, l'activité économique afficherait une croissance de 4,5 en 2025 et 2026, puis elle devrait marquer une décélération à 3,7% en 2027, en relation avec la baisse de la croissance du secteur des hydrocarbures. Laquelle devrait progresser de 2,4% en 2025, puis se stabiliser en 2026(0,3%), avant de baisser de -2,6% en 2027. La politique de développement du secteur des hydrocarbures s'attèlLe sur la relance des activités de prospection, à travers l'intensification de l'effort d'exploration et l'amélioration du taux de récupération au niveau des gisements, dans le but d'augmenter la production primaire des hydrocarbures pour s'établir à 206 millions de TEP en 2027. La satisfaction de la demande nationale en produits pétroliers constitue une priorité pour le secteur à travers la réalisation d'une raffinerie à Hassi-Messaoud et des unités de conversion de fuel et de reforming catalytique à Skikda. De ce fait, les quantités en produits pétroliers à exporter à moyen terme, devraient baisser sensiblement pour passer de 99,3 millions de TEP en 2025 à 92,7 millions de TEP en 2027, en revanche, les quantités commercialisées sur le marché national devraient augmenter pour atteindre 82,4 millions TEP en 2027 contre 76,4 millions de TEP prévues pour 2025. Hors hydrocarbures, le produit intérieur brut progresserait en moyenne de 5% sur la période 2025-2027(5,0% en 2025; 5,3% en 2026; 4,8% en 2027). En valeur nominale, le PIB devrait se situer à 37 863,00 milliards de dinars (278,7 milliards de dollars) en 2025, 300,7 milliards de dollars en 2026,308,13 milliards de dollars en 2027. Le solde de la balance des paiements devrait passer d'un excédent de 1,7 milliards de dinars en 2025 à un déficit de 0,54 milliards de dinars, prévu en 2026, suite aux déficits prévus des balances des services et des revenus, et atteindrait un équilibre en 2027. La balance commerciale devrait enregistré des excédents sur toute la période (4,83 milliards de dollars en 2025; 3,57 milliards de dollars en 2026 et 3,35 milliards de dollars en 2027). Dans un tel contexte, l'encourt des réserves de changes devrait augmenter en 2025 par rapport aux prévisions de clôture de 2024 pour se situer à 72,95 milliards de dollars (16 mois d'importations), puis il devrait enregistrer une légère baisse pour se situer à 72,41 milliards de dollars en 2026 et à 72,36 milliards de dollars en 2027, couvrant ainsi 15 mois d'importations pour les deux années. Les exportations des biens passeraient de 50,90 milliards de dollars en 2025 à 51,93 milliards de dollars en 2026 et à 41,18 milliards de dollars en 2027, sur la base d'un prix de marché du baril prévu à 70 dollars. Le budget de l'Etat sur la période 2025-2027 s'inscrit dans la continuité de la démarche tracée dans la loi de finances précédente, confirmant ainsi la stratégie budgétaire à moyen terme qui repose sur le plafonnement de la dépense publique conjuguée à une augmentation progressive des recettes fiscales. Les recettes budgétaires devraient s'améliorer en 2025 de 3,5% par rapport aux prévisions de clôture de l'année 2024, pour atteindre 8523,06 milliards de dinars contre 8 235,62 milliards de dinars, cette progression devrait être tirée essentiellement par l'évolution de 9,0% des recettes fiscales. La fiscalité des hydrocarbures, budgétisée s'etablirait en 2025, 2026, 2027, respectivement à 3453,96 milliards de dinars, 3447,77 et 3309 milliards de dinars. Les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% en 2025. Elles devraient passer de 16794,61 milliards de dinars en 2025 à 17 948,64 milliards de dinars en 2026. Compte tenu des niveaux prévus des recettes et des dépenses, le déficit budgétaire passerait de - 7039,66 milliards de dinars en prévisions de clôture de l'année 2024 à un déficit de -8271,55 milliards de dinars en 2025. Le déficit global du Trésor passerait de -7909,66 milliards de dinars en clôture de l'année 2024 à -9221,55 milliards de dinars en 2025.