Le ministre des Transports, Mohamed El-Habib Zahana, vient d'annoncer une nouvelle qui pourrait raviver l'espoir des usagers quant à l'amélioration des transports publics. Les usagers des transports publics par bus et autocars se réjouiront, certainement, à l'idée de savoir que le parc roulant national pourrait être progressivement, renouvelé par l'acquisition de nouveaux véhicules. Des bus flambant neufs pourraient, en effet, garnir les réseaux routiers et les axes routiers de la capitale, a priori. Aucune date n'est avancée pour ce qui est de la mise en circulation de ces nouveaux bus. Néanmoins, le ministre qui s'exprimait devant les membres de l'Assemblée nationale (APN), a expliqué que trous prototypes d'autobus, qui seront produits en Algérie, sont proposés par l'Entreprise de développement de l'industrie de véhicules, relevant du secteur des industries militaires. Le ministre a également rapporté la disponibilité de la pièce de rechange de ces bus, en perspective de leur maintenance et réparation. Cela implique une réduction significative des coûts, une épargne précieuse des ressources en devises et un point positif pour l'économie nationale. Cela implique un meilleur rapport qualité/prix et services après vente, d'autant plus que l'industrie automobile militaire a déjà fait ses preuves sur le terrain. D'ailleurs, le ministre des Transports se réjouit, d'emblée, à l'idée de procéder au renouvellement du parc de transport national, en s'appuyant sur l'industrie locale. En guise de solutions aux situations problématiques dans son secteur, El-Habib Zahana, a évoqué « l'élargissement du réseau du métro d'Alger, aux régions ouest et sud d'Alger », ainsi que la relance du projet de « mise en place d'un système intelligent de gestion de la circulation et de création d'un Centre de contrôle pour la gestion du trafic routier ». L'autre solution envisagée pour désengorger le trafic routier problématique dans la capitale, étant « le lancement de la nouvelle gare routière multimodale de Bir Mourad Raïs, qui permettra de réduire l'entrée des bus de voyageurs venant de l'ouest du pays vers l'est de la capitale ». Cependant, le ministre n'est pas sans savoir, que les Algériens n'aiment pas leurs transports publics, pour nombre de raisons, somme toute, logiques, raisonnables et légitimes. À ce titre, des efforts sérieux et rationnels doivent être fournis par l'ensemble des acteurs en action dans le secteur, sans compter l'apport indispensable des responsables concernés directement par cette situation. Il est important que le renouvellement du parc national des transports doit, impérativement, être accompagné de mesures corollaires indispensables. Il est vrai qu'une partie de la solution envisagée pour le secteur réside dans le renouvellement du parc. Néanmoins, les difficultés auxquelles est confronté le secteur ne se réduisent pas aux seuls problèmes logistiques et matériels. D'autres facteurs subsistent encore et réclament des solutions radicales et urgentes. Car, au demeurant, si les Algériens renouent avec les transports publics beaucoup de problèmes seront résolus, à savoir la réduction des engorgements, la baisse de consommation de carburants, une réduction des émissions carbones et une meilleure qualité de l'air dans les grandes villes, etc… Cela dit, le ministère des Transports est tenu de mettre en place une véritable stratégie de guerre, afin de mettre un holà sur les tares en vigueur dans le secteur. Des garde-fous doivent être mis en place, à travers l'élaboration de nouveaux cahiers des charges pour l'ensemble des transporteurs, notamment concernant la maintenance, l'entretien et la prise en charge adaptée du parc roulant nouveau. Une redéfinition des circuits de transport (arrêts et abris de bus), la mise en place de stations de nettoiement modernes et adaptées aux besoins du matériels roulants, mise en place d'unités ambulantes de contrôle, etc... Autant les chauffeurs que les chefs de parc et autres directeurs des transports de wilaya doivent être soumis à des contrats de performance succincts. En somme, de nouvelles règles strictes (d'éthique et de déontologie, entre autres) auxquelles doivent être soumis les transporteurs publics et privés, doivent être élaborées.