Le mois sacré du Ramadhan mobilise les troupes au sein du département de Tayeb Zitouni. En effet, le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, est sur le pied de guerre. Au cours d'une Rencontre nationale des cadres du ministère du Commerce, Tayeb Zitouni a mis l'accent sur la nécessité de préserver les acquis de l'année passée, afin d'améliorer le contrôle du marché et mettre le holà sur les pratiques spéculatives. «Il est absolument impossible d'abandonner les acquis obtenus ces dernières années... Nous sommes au service du citoyen», lancera-t-il promettant de se dresser «comme une barrière contre les spéculateurs et frappons d'une main de fer quiconque veut perturber le Marché national». Passant en revue les préparatifs et les organisations mises en place, en perspective du mois sacré du Ramadhan, Zitouni a mis en exergue les mécanismes mis en place afin de surveiller le marché national et de veiller à son fonctionnement sur le terrain de la réalité. Il appellera, ce faisant, ses subalternes et les cadres déconcentrés de son secteur à la vigilance et à la veille, afin d'éviter les complications et les dysfonctionnements probables, au cours du Ramadhan. Se référant aux instructions issues des Cconseils des ministres, le ministre a estimé que la sécurité alimentaire est devenue l'un des défis les plus importants auxquels l'Algérie est confrontée à la lumière des crises et des fluctuations commerciales mondiales. Il expliquera, également, que son secteur a lancé un programme proactif, à travers des mesures de précaution et de prévention, afin d'éviter toutes fluctuations possibles pour ce qui est de la disponibilité des matières de large consommation, en impliquant l'ensemble des secteurs productifs. Néanmoins, il exprimera son souhait de voir impliqués d'autres acteurs, notamment pour ce qui est des sources d'approvisionnement du Marché national par les produits indispensables à la consommation durant le mois sacré. Il citera, à ce sujet, les secteurs de l'importation, celui de l'agriculture et celui de l'industrie csensés approvisionner le marché de produits de large consommation. Zitouni a confié que ses services sont en passe d'élargir les contrôles à tous les niveaux d'activités, afin «de dépasser définitivement tous les déséquilibres existants», dira-t-il. Pour le ministre, abordant le recensement agricole qui a «donné une vue d'ensemble des potentialités existantes»,il a annoncé que «le recensement économique devra être lancé le 27 janvier en cours, dans l'objectif de disposer d'une banque de données exhaustives au sujet des failles, potentialités et points forts dont dispose le secteur». Il stipulera que le recensement concernera quelque 168.000 entreprises nationales en activité, selon le registre du commerce. Dans ce cadre, il annoncera que sur la base des résultats qui seront obtenus, «on travaillera conjointement avec l'Aapi, en vue de combler les déficits et les manques à gagner, et de renforcer les filières qui sont à même d'apporter des solutions concrètes pour l'approvisionnement du marché national». Il annoncera, par ailleurs, que l'état continuera d'approvisionner le Marché national, à travers l'importation de quantités supplémentaires de viandes rouges et blanches, notamment en perspective du mois sacré. La révision et la modernisation de la loi sur la protection des consommateurs et l'arsenal juridique, régissant les activités du secteur, qui «doit s'adapter aux mutations économiques et sociétales du pays», est également au centre des préoccupations du ministre. Par ailleurs, Zitouni fera état de l'installation de comités mixtes locaux, dans le but de surveiller et observer la situation quotidienne des marchés au niveau national. Ils devront également proposer les mesures nécessaires et une intervention immédiate chaque fois que nécessaire, à travers un schéma qualitatif esquissé, visant principalement à contrôler le marché national à travers la numérisation des procédures de contrôle des activités commerciales». Il s'insurgera au sujet de dérives et des dysfonctionnements graves du commerce électronique parallèle, qui devra faire aussi l'objet d'une révision globale. L'entreprise Magro, qui possède actuellement neuf marchés régionaux de légumes et de fruits, fera l'objet d'un plan de modernisation, d'actualisation et de développement de ses activités, durant l'année 2025. Pour ce qui est du Ramadhan, les marchés de proximité devront être opérationnels 15 jours avant le mois sacré.