L'Algérie a demandé, hier, la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner la situation en Palestine, selon la Télévision nationale. Cette demande intervient, selon la même source, en raison de «l'escalade grave» dans les territoires palestiniens occupés, en particulier à Ghaza, soumise à un blocus depuis plus d'un mois et où se poursuivent des assassinats aveugles visant notamment des travailleurs humanitaires. Le ministre de la Défense de l'entité sioniste, Yisrael Katz, a annoncé, hier, l'extension des opérations militaires à Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Parallèlement, des avions de l'occupation ont commis un massacre en bombardant une clinique de l'UNRWA, abritant des déplacés dans le camp de Jabalia. L'attaque a fait 19 martyrs, dont 9 enfants et des dizaines de blessés. Depuis la reprise de l'offensive israélienne contre Ghaza, le 18 mars dernier, 1 042 Palestiniens ont été tués et 2 542 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du territoire. Réunion d'information sur le Sahara occidental Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra, le 14 avril, une réunion d'information et des consultations à huis clos, sur les derniers développements au Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), Alexander Ivanko, et l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura, sont les intervenants attendus lors de cette réunion. Pour rappel, le 31 octobre 2024, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2756, prorogeant le mandat de la Minurso pour une année supplémentaire. La question fondamentale pour le Conseil onusien est de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. La situation des droits humains au Sahara occidental demeure notamment un sujet de préoccupation pour les membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans son dernier rapport sur la Minurso, publié le 1er octobre 2024 et couvrant les développements de l'année précédente, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'était dit, «préoccupé» par le manque d'accès «persistant» du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) au Sahara occidental. «Le HCDH n'a pas pu se rendre au Sahara occidental pour la neuvième année consécutive malgré de multiples requêtes officielles et en dépit de la résolution 2703 (2023) dans laquelle le Conseil de sécurité encourage un renforcement de la coopération, notamment par la facilitation de ces visites», avait-il alors déploré.