Les travaux du conclave de la coordination des ârchs, daïra et commune de Tizi Ouzou ont pris fin hier à 10h. Durant ce conclave, un ordre du jour de plusieurs points a été étudié et une déclaration finale a été dégagée. Le conclave de Boudjima a été aussi l'occasion de trancher sur un point sensible, celui relatif à la réponse à réserver à la dernière invitation lancée par la présidence de la République, dans le but de s'asseoir à la table de négociations. En effet, après un débat serré et à l'instar des coordinations de Béjaïa et de Bouira, la Cadc de Tizi Ouzou a, à son tour, rejeté catégoriquement l'offre de la présidence. Dans sa déclaration finale, la Cadc affirme: «Seule une clarté peut aider au dénouement heureux et seule une réponse publique et officielle dans le sens de la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur, explicitée à Larbaâ Nath-Irathen, peut constituer un préalable à sa mise en oeuvre en concertation avec les représentants du mouvement citoyen». Pour la Cadc, le communiqué de la présidence de la République en date du 11 février dernier est confus: «Il démontre ainsi tout son mépris pour un mouvement qui ne cesse de montrer toute sa vitalité, après une dizaine de mois de combat.» Toujours selon la déclaration, «l'invitation lancée par le pouvoir n'est qu'une manoeuvre de plus après avoir essayé vainement d'en finir avec le mouvement citoyen, en recourant à un simulacre de dialogue avec des énergumènes, usurpateurs, vite discrédités par la population, en dénonçant leur traîtrise». «La basse manoeuvre et le recours au discours ambigu et équivoque ne peuvent nullement constituer une réponse aux attentes légitimes de la population», affirment les délégués. Pour le point relatif au bilan de l'action du 12 février dernier, les participants l'ont qualifié de réussite totale. Selon eux, cette action est la réponse de la population, suite au redéploiement de la gendarmerie sur le terrain sous le couvert de l'ANP. En ce qui concerne les foyers d'émeutes enregistrés un peu partout, les délégués contestent que les sit-in observés devant toutes les brigades de gendarmerie ont été pacifiques. La dégénérescence a été le résultat des provocations des gendarmes. En ce qui concerne le 3e point relatif au compte-rendu de la commission de réflexion sur la forme à donner à la concertation avec les partis pour le rejet des élections, un document lui sera remis, expliquant ainsi le pourquoi du rejet de ces élections et les convaincre de la nature «antidémocratique» de ces dernières. L'action nationale envisagée prochainement a été ajournée faute de consensus. Pour la saisine des instances internationales, une réunion extraordinaire lui sera réservée le 25 février prochain et ce, pour permettre de mieux ficeler ce dossier qui sera adressé à toutes les ONG et les autres organisations internationales. Enfin, les délégués rappellent que le non-paiement de la facture d'électricité est toujours en vigueur et concerne tous les abonnés, tant que le DG de la Sonelgaz refuse la défalcation de la quote-part de l'Entv des factures, avant de préciser encore que le contentieux engendré sera à la charge des pouvoirs publics. C'est ainsi que les travaux du conclave de Boudjima ont été clôturés, après plus de 20h de débat, en attendant la soumission de ces points au futur conclave de l'interwilays.