Que se passe-t-il au Théâtre national algérien (TNA)? Certains travailleurs se plaignent de «la mauvaise gestion des affaires de cette institution culturelle». Dans une lettre adressée à notre rédaction, ces travailleurs imputent à la direction du Théâtre national algérien «l'abus de pouvoir et le manque de respect de l'administrateur vers les chefs de service éclairage, machinerie et le chef de parc.» Les rédacteurs de cette lettre ne s'arrêtent pas là, ils mentionnent également d'autres doléances qu'ils ont transmises à la présidence de la République, ministère de la Culture, ministère du Travail, direction du travail (Ugta), inspection du travail...Ils parlent, entre autres, de la dernière augmentation des salaires accordée par l'Etat et qui oscille entre 10% et 15%. Cette note, à en croire les plaignants, n'a pas été appliquée par la direction du Théâtre national. Aussi, les rédacteurs de la missive se plaignent-ils de la «stagnation» du Salaire national minimum garanti (Smig) au sein du TNA «qui est toujours de 6000DA, et non de 8000DA et encore moins de 10.000DA. Les raisons invoquées, est que nous sommes une institution étatique et Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial)». Contacté par nos soins, pour avoir sa version des faits, le directeur de l'administration générale (Dag) du Théâtre national algérien, M.Rachid Krimèche, écarte du revers de la main «toutes les allégations» imputées à la direction du TNA. «Les doléances de ces travailleurs sont irrecevables, et les arguments qu'ils avancent ne tiennent pas debout», a souligné M.Krimèche qui n'a pas manqué de noter que l'auteur de ladite missive «a déjà été renvoyé du Théâtre national par l'ancien directeur du TNA, M.Ziani Chérif Ayad. Mais il sera réintégré par la suite, grâce à certaines personnes qui ont intercédé en sa faveur». Se voulant plus convaincant, le directeur de l'administration générale exhibe des documents qui, franchement, mettent au pied du mur les revendications des plaignants. «Aucun travailleur au TNA ne touche moins de 13.000DA. Ce salaire, il faut le savoir, est perçu par les agents d'entretien», insiste M.Krimèche tout en montrant la grille des salaires des employés du Théâtre national. «Pourquoi mentir? Pourquoi inciter les travailleurs à signer une pétition en mettant en exergue la revendication salariale et se taire sur les véritables motivations?», se demande notre interlocuteur et de poursuivre: «Il faut rappeler que le Théâtre national est une Epic. Il n'est, de ce fait, pas concerné par les dernières augmentations des salaires annoncées par le président de la République. Néanmoins, on a procédé au cours de cette année à la permanisation de 36 employés. A cela on peu ajouter les déférentes primes qui leur sont accordées», a souligné M.Krimèche, documents à l'appui. Il ajoute: «Il y a des gens qui, pour certaines considérations et certains intérêts, veulent semer la zizanie au sein du TNA. Sinon, en notre établissement, les choses poursuivent leur cours normal et nous poursuivons, comme il se doit, les préparatifs pour l'événement Alger capitale de la culture arabe», conclut notre interlocuteur.