Le ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton, s'est réjoui de l'ouverture récente d'un bureau de la Coface à Alger. Le contentieux sur les assurances a été examiné par le Comité algéro-français pour le partenariat, lors de la visite, de deux jours à Alger, du ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton. «Ce dossier sera réglé au début de 2007, conformément aux conventions qui seront signées entre les compagnies d'assurances algériennes et françaises concernées» a déclaré le grand argentier du pays, Mourad Medelci, après la séance du comité. Cette situation avait généré, à l'époque, de lourds litiges relatifs, notamment, au patrimoine immobilier (biens vacants), au versement des rentes et à l'indemnisation des sinistres pris en charge par les compagnies d'assurances algériennes, après le départ des assureurs français. Il y a lieu de signaler que du règlement de ce contentieux dépend l'installation de l'assureur français, AXA, du fait que la loi algérienne interdit l'installation d'une société qui n'a pas résolu ses contentieux dans le pays. AXA a dans son portefeuille l'UAP et la Paternelle, deux compagnies qui opéraient en Algérie avant l'indépendance, et qui figurent au contentieux franco-algérien sur les assurances. En outre, dans le cadre du processus de privatisation, AXA est intéressée par une prise de participation dans le capital de la Société nationale des assurances (SAA). Pour rappel, l'assureur français a pris connaissance du cahier des charges en 2003. D'ailleurs, la présence du président-directeur d'AXA-assurances parmi la délégation ministérielle renseigne sur les intentions de cette compagnie à s'installer en Algérie. Venu explorer les opportunités d'investissement français en Algérie, Thierry Breton, est reparti avec quatre accords énergétiques. En outre, un accord sur le jumelage entre les directions fiscales des grandes entreprises (DGE) et entre les directions générales des impôts des deux pays a été signé. Créé il y a un peu plus d'un an, le Comité stratégique pour le développement du partenariat vise le renforcement de la coopération institutionnelle entre les deux pays et la promotion des investissements à travers le développement de filières industrielles prioritaires dans l'agroalimentaire, l'automobile et la pharmacie, ainsi que la modernisation du secteur financier (banques et assurances). Au cours d'une conférence de presse, M.Breton s'est dit satisfait au regard des progrès enregistrés dans le secteur algérien des douanes et de la réglementation. Il a également souligné que l'ouverture récente d'un bureau, à Alger, de la Coface, organisme public français d'assurance-crédit à l'exportation, était positive car il «sécurisera les entreprises françaises» et d'ajouter que «les banques françaises montrent un intérêt appuyé pour le secteur financier en Algérie.» Questionné à propos d'une certaine réticence des entreprises françaises, notamment automobiles, à venir s'installer en Algérie, Breton a expliqué que le cadre structuré de coopération industrielle mis en place aujourd'hui entre l'Algérie et la France «permettra aux entreprises françaises de contribuer au développement des filières retenues.» Le comité a défini un programme de travail devant permettre la mise sur pied de plusieurs projets économiques en partenariat. Le ministre français attend, cependant, de la part du gouvernement algérien une mobilisation des moyens pour assurer un cadre qui intègre une protection accrue des investissements tout en souhaitant une stabilité financière. Le suivi de ce programme fera l'objet d'une réunion prévue le 19 décembre à Paris. Organisée par le ministère français des Affaires étrangères et l'ambassade d'Algérie en France, elle regroupera le ministre des Participations et de la promotion des investissements, M.Temmar et des chefs d'entreprises françaises.