Les relations algéro-françaises peuvent s'intensifier encore plus, surtout dans le domaine économique. Le volume de la coopération entre l'Algérie et la France, est jugé très insuffisant par apport aux relations qu'entretiennent ces deux pays. C'est ce qu'a déclaré le ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton, lors de sa visite officielle à Alger. Au cours de cette visite, les deux parties, algérienne et française, ont abordé plusieurs sujets, signé plusieurs accords, et créé un comité pour le partenariat et le développement. Dans ce contexte, M. Breton a affirmé : "nous avons abordé les aspects économiques et le président Abdelaziz Bouteflika a trouvé, à juste titre, que nous pourrions faire encore plus, entre les deux pays". Lundi soir à la résidence de l'ambassadeur de France, le ministre français, avant d'achever sa visite, a déclaré à la presse que son bref séjour visait à "renforcer le partenariat d'exception" que son pays cherche à établir avec l'Algérie. Il a, également ajouté que les échanges de visites, depuis 2003 sont destinés à "faire en sorte que le partenariat d'exception recherché soit une réalité plus qu'il ne l'est déjà aujourd'hui". Abordant plusieurs sujets qui touchent, essentiellement, l'économie algérienne, M. Breton a affirmé qu'une évolution remarquable a été constatée au niveau du développement du système financier algérien, tout en ajoutant que son pays s'engage à marquer sa contribution dans la modernisation et l'amélioration de ce système. Le secteur des douanes ainsi que celui des assurances étaient eux aussi les axes de l'intervention du ministre français et lequel a affirmé à cet effet que ces deux secteurs enregistrent un énorme progrès. A propos de l'ouverture récente du bureau de la Coface à Alger, le ministre français a souligné que l'organisme public français d'assurance-crédit à l'exportation, est aussi un bon signe, puisque cela "permettra d'accompagner les entreprises françaises en matière de risques" et de développer ainsi davantage les échanges économiques entre les deux pays, qui s'illustrent déjà par l'intérêt que montrent les banques françaises pour le secteur financier algérien. Et à ce sujet, il indique que "Les banques françaises montrent un intérêt très fort pour le secteur financier en Algérie". Concernant la timidité des entreprises françaises, notamment dans le domaine de l'automobile, celle-ci sont encouragées à venir s'installer en Algérie. M. Breton a affirmé, qu'actuellement la structure de coopération entre les deux pays permet aux entreprises françaises de marquer leurs existences sur le marché algérien et ainsi contribuer aux développements des filières et branches retenues. S'agissant du comité algéro-français pour le partenariat et le développement, qui a tenu sa première réunion dans la même journée, le ministre français a souligné que ce comité définit un programme de travail devant permettre la mise sur pied des projets en partenariat dans les filières industrielles de l'automobile, de l'agro alimentaire et des produits pharmaceutiques. A ce stade, “il appartient également au gouvernement algérien de mobiliser les moyens pour assurer un cadre qui intègre une visibilité économique et notamment juridique et une protection accrue des investissements ainsi qu'une stabilité financière " a-t-il ajouté.