Il n'est pas donné à toutes les équipes de grimper de la dernière place à la deuxième du classement. La JS Kabylie a arraché, vendredi, un autre point au stade du 20-Août 1955 face à l'OM Ruisseau. C'est ce qui permet aujourd'hui aux Canaris de se placer en deuxième position au classement général en compagnie de la JSM Béjaïa et l'USM Alger. Cette situation ne suscite aucun étonnement dans la mesure où l'équipe de la Kabylie est habituée à occuper le haut du tableau. Chaque saison, la JSK termine en deuxième position, quand elle n'est pas sacrée championne. Les Canaris n'ont, donc, pas dérogé à la règle cette année. Néanmoins, cela ne veut absolument pas dire que les résultats de la JSK sont satisfaisants. Les Jaune et Vert n'ont jamais connu un début aussi difficile que celui de cette saison. En outre, la JSK n'a jamais autant perdu de points précieux à domicile, surtout face à de modestes formations. Pis, à un certain moment, elle s'était retrouvée dernière au classement. Une place qui déshonorait le triple champion d'Afrique et triple vainqueur de la Coupe de la CAF. Durant cette période, on a assisté à des changements en cascade au niveau de la barre technique. Le Français Jean Yves Chay parti, Kadri a assuré l'intérim. Le Brésilien «Gaucho» est ensuite arrivé. Mais la JSK ne trouvait toujours pas le déclic. Les mauvaises performances se sont poursuivies. Un nouveau changement du staff technique s'est, donc, imposé. Le Brésilien est «rentré» chez lui pour céder la place au duo Saïb-Aït Djoudi. Difficilement, les Canaris ont enregistré leur première victoire de la saison face à l'USM Alger. Cependant, le torchon a brûlé entre Aït Djoudi et Saïb. Ce dernier a fini par jeter l'éponge. Depuis, Aït Djoudi conduit seul l'équipe. Peu à peu, les coéquipiers du buteur Dabo ont amélioré leur classement. Après avoir disputé ses matches retard, la JSK s'est retrouvée à la troisième place. Au fil des matches, les joueurs ont gagné en confiance, même s'ils évoluent, parfois, la peur au ventre. L'important est que la JSK a réappris à gagner. Les résultats vont crescendo. Elle a quitté la zone rouge. Mais force est de reconnaître qu'elle ne retrouve plus son jeu. Dans tous ses matches, le rendement sur le terrain est en-dessous de la moyenne, pour ne pas dire mauvais. De l'avis de tous, la JSK a perdu son football. Outre le déficit physique, l'équipe manque de cohésion entre ses trois lignes. D'ailleurs, l'entraîneur n'est toujours pas parvenu à trouver son Onze type. A chaque fois, il y a des changements dans l'effectif. Toutes les options ont été essayées. A part Hamlaoui, Zafour, Harkat, Dabo, Abdesselam et, à un degré moindre, Yacef et Douicher, les autres n'ont pas assuré leur place dans l'échiquier kabyle. Cela laisse entendre que la JSK n'a pas retrouvé encore sa stabilité. Un grand travail attend les joueurs de Aït Djoudi pendant la trêve, notamment sur le plan physique. Ce qui sous-entend que le président Moh Cherif Hannachi avait raison lorsqu'il disait que la préparation d'inter-saison avait été ratée. On sent que les joueurs ont toutes les peines du monde à terminer les 90 minutes. Le coach Aït Djoudi et son président Moh Chérif Hannachi le reconnaissent. Par ailleurs, selon les spécialistes, la JSK a besoin de renforcer son effectif par le recrutement, au minimum, de deux joueurs, notamment un arrière latéral gauche, un poste qui constitue le talon d'Achille de la JSK depuis le départ de Samir Zazou. Cependant, vu son effectif, pratiquement le même que celui qui a remporté le titre l'année passée, la JSK peut jouer les premiers rôles cette saison même si l'ESS, qui a trois points d'avance et trois matches en moins, semble bien partie pour conquérir la couronne du titre de champion.