Un projet fédérateur alliant la musique, la comédie à la danse, dans un esprit dynamique joyeux, et innovateur... La petite place vide dans l'immense cité pleine à craquer est le nom d'une comédie musicale, dont les moments forts sont traités en chorégraphie et en chanson dans la meilleure tradition classique des cinémas américain, indien et arabe du genre. C'est ce que nous pouvons lire sur le document de présentation de cette manifestation artistique. Trois versions sont envisagés: long métrage cinéma, version TV (feuilleton, adaptation théâtrale, (spectacle live). Produit par Lotus Film, le projet est porté par Salim Aïssa, auteur de nombreux scénarios dont El Manara de Belkacem Hadjadj, El Ghaïb (feuilleton télé, 2001). Cet événement musical est réalisé par Dahmane Ouzid, ancien de l'Oncic, ayant étudié à Moscou (Vgik). Ses dernières réalisations sont El Ghaïb (nominé aux premiers Fennecs d'or pour la réalisation, Le Retour, (feuilleton TV, 2006). Ce projet a bénéficié d'un soutien financier dans le cadre de l'importance manifestation culturelle internationale que notre pays s'apprête à abriter, «Alger capitale de la culture arabe 2007». Aussi, selon les organisateurs, cette comédie musicale est un projet destiné à une très large diffusion. Un produit populaire grand public ciblant notamment, les jeunes et dans une approche pluridisciplinaire fédérant de grandes retombées médiatiques (danse, musique et comédie). C'est aussi un projet susceptible de faire une grande audience en termes de public aux plans national et international et de diffusion de produits dérivés (audio et audiovisuels). «Au plan national, on sait l'engouement de notre jeune public pour la musique et la danse qui relève, d'ailleurs, de notre personnalité méditerranéenne; il faut rappeler également que la musique et la danse sont des éléments constitutifs de la culture cinématographique et théâtrale de notre peuple (films indous et arabes, pièces avec chansons et «opérettes» populaires des débuts du théâtre en Algérie)», souligne les organisateurs. Et de renchérir: «Au plan international, le projet a déjà son débouché naturel dans les zones où la musique algérienne s'est faite une place, notamment dans le monde arabe, l'Europe et le Bassin méditerranéen.» Et de faire remarquer: «Deux des musiciens du projet sont des noms de la World music en France (Cheikh Sidi Bémol et le groupe ONB) et le troisième a notamment travaillé avec Warda El Djazaïrira (Redouane Bouhired). Mais il peut rayonner bien au-delà car le vecteur d'expression du film (danse et musique) est universel.» La philosophie du projet, nous affirme-t-on, tient en deux mots: profondément algérien, résolument contemporain. Il ne veut pas imiter superficiellement les comédies musicales ou les vidéo-clips commerciaux dominants. Bien au contraire, il renoue avec une tradition profonde de notre culture authentique qui est l'expression par la poésie populaire déclamée ou chantée, la gestuelle corporelle et la danse. La musique est métissage des styles locaux (chaâbi, andalou, bedoui, raï, gnawi, sahraoui, kabyle, chaoui, etc.) avec les concepts musicaux modernes (blues, jazz, rock, zouk, R'n'B, rap, reggae, etc.) dans la voie ouverte par les tendances les plus créatives de la jeune musique algérienne. La chorégraphie offre aux danses et aux «phrasés corporels» locaux, les ressources et ouvertures formelles des chorégraphies modernes. Il s'agit de revaloriser et réactualiser les danses traditionnelles mais sans les asservir aux «formatages folkloriques» et aux clichés de la Star Academy. Et d'indiquer aussi que le projet veut capter et répercuter l'extraordinaire foisonnement de la création musicale algérienne actuelle qui a réussi à se faire une audience dans le monde. Il vise d'ailleurs légitimement un public international très large car la musique et la danse sont des langages universels. «Nous avons l'espoir d'être le démarcheur de talent. A travers un casting désormais ouvert sur le plan national, nous espérons découvrir des visages nouveaux, représentatifs de la jeunesse d'aujourd'hui. Notre objectif est de tourner le dos à la tristesse, que nos jeunes de 20 ans soient à l'image des autres jeunes du monde entier, qui vivent leur jeunesse dans la joie et l'insouciance. C'est leur droit. Avant, ils n'avaient pas de repères, il faut les leur donner. Le casting est ouvert», nous révélera le réalisateur M.Ouzid.