Des députés koweïtiens ont appelé, hier, leur gouvernement à reconsidérer ses relations avec l'Algérie et les autres pays arabes comme la Jordanie, l'Autorité palestinienne, et la Tunisie qui, selon eux, «ont humilié la mémoire des Koweïtiens tués par les forces irakiennes». Lors d'un débat, les parlementaires ont exigé de mettre un terme à l'aide apportée aux pays qui ont condamné la pendaison de l'ex-président irakien. Ils ont proposé de lier, dorénavant, l'aide financière de l'Emirat à la politique des pays bénéficiaires, soulignant leur intention de présenter un projet de loi empêchant le gouvernement d'accorder une quelconque aide sans le feu vert du Parlement, dominé par l'opposition. Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Mohammad al-Sabah, qui n'a pas affiché l'intention du gouvernement, a, néanmoins, regretté les réactions des pays arabes. Ainsi, le gouvernement algérien a publié un communiqué dans lequel il regrette la mise à mort de l'ancien président, Saddam Hussein, le jour de l'Aïd El-Adha, jour sacré, «dont l'esprit originel, évocateur de sacrifices, s'est sublimé dans les valeurs du pardon, de la clémence et de la générosité pour tout le monde arabo-musulman». Tout en rappelant que Saddam Hussein «a été exécuté suite à une condamnation à mort pour des actes relevant de ses activités à la tête de l'Etat irakien», le gouvernement algérien a noté que la culpabilité de l'ancien raïs «a été établie par un jugement des hommes dans des circonstances et dans un contexte faisant l'objet d'appréciations antagonistes et de positions polarisées».