La vidéo pirate montrant l'exécution de Saddam, véhicule beaucoup de messages. Quand G.W.Bush avait lancé en 2003 ses «croisades» contre l'Irak, les enjeux était clairs dès le début. Propulsé à la tête de la Maison-Blanche par le lobby juif et les évangélistes, le président américain était, non seulement, venu pour parachever la besogne de son père, mais surtout pour réaliser les desseins de ses «parrains». Celui de faire la guerre aux mondes arabe et musulman. Car, l'argument fallacieux des armes de destruction massive ne tenant pas la route -ce qui fut d'ailleurs dénoncé par de hauts responsables américains- le maître de la Maison-Blanche a rectifié le tir. Il s'agissait, dès lors, de maquiller l'occupation de l'Irak par la lutte antiterroriste, au point que l'ancien président Saddam Hussein, était qualifié de «chef d'Al Qaîda». La campagne de dénigrement menée par le département d'Etat américain à travers le monde, faisant un amalgame entre Islam et terrorisme, fait partie de ce «complot», savamment orchestré contre la nation musulmane, au moment où on évoque le dialogue interreligieux. Cependant, les «croisades» du président américain seront confirmées par au moins deux événements, qui avaient soulevé un tollé général dans le monde musulman. C'est l'affaire des caricatures attentatoires au Prophète (Qsssl) et les propos injurieux du souverain pontife contre le Prophète. Des comportements qui ne sont pas innocents, mais qui obéissent à un vaste plan de déstabilisation du monde arabe, affaibli par les luttes internes. Même la Ligue arabe n'arrive pas à assumer pleinement sa mission, au point que le débat autour du devenir de cette organisation est plus que jamais d'actualité. Minée par des luttes de leadership, la Ligue arabe est, depuis des dizaines d'années, un «machin» entre les mains des Egyptiens. Par ailleurs, l'un des subterfuges utilisés par les Etats-Unis pour justifier leur présence dans le Moyen-Orient, c'est l'instauration de la démocratie, à travers le projet du Grand Moyen-Orient (GMO). En sus de son déploiement militaire en Afrique et au Moyen-Orient, Washington a initié parallèlement l'initiative du Mepi, qui consiste à fournir aux mouvements associatifs et aux ONG, dans ces pays, une assistance technique et financière. Enfin, le dernier épisode de l'acharnement contre le monde musulman transparaît à travers l'exécution, le premier jour de l'Aïd El Adha, de l'ancien président irakien, Saddam Hussein. Et là aussi, les Etats-Unis ont fait d'une pierre deux coups: provoquer une vague de désapprobation à travers les pays arabes et musulmans et surtout susciter la tension entre sunnites et chiites. La vidéo pirate, montrant l'exécution de Saddam, véhicule beaucoup de messages.