L'hôpital de la daïra est confronté depuis quelques jours à un problème qui, normalement, n'a pas sa raison d'être. L'infrastructure sanitaire en question, qui accomplit une mission humanitaire, qu'est la prise en charge des malades, a été enfin raccordée au réseau d'alimentation en gaz naturel, grâce au concours de la wilaya d'Oum-El-Bouaghi. Actuellement tous les travaux inhérents au raccordement sont achevés à 100%. Mais le comble dans tout cela est que l'entreprise Sonelgaz affiche un niet catégorique quant à la mise en service du gaz naturel, ; ne serait ce que pour effectuer les essais. Selon le directeur de l'hôpital, M.Nacer Boukriaa, la Sonelgaz refuse la mise en marche du gaz sous prétexte que l'administration chargée de la gestion du secteur sanitaire n'a pas honoré ses dettes de consommation de l'énergie électrique. Dans ce contexte, notre interlocuteur nous a fait savoir que son administration a déjà honoré la moitié de ses dettes et qu'elle procèdera au règlement de l'autre moitié dès que les crédits seront disponibles. «Ce n'est qu'une question de temps», a- t-il ajouté. D'autre part M.Boukriaa, nous a signalé, que tout le matériel médical dont dispose sa structure est dans un état de vétusté très avancé. Sa réparation coûtera plus cher que l'achat d'un appareillage neuf. En matière de personnel médical et malgré les efforts déployés par le ministère de la Santé en affectant 24 médecins spécialistes à cet hôpital, ce dernier a encore besoin de 4 autres spécialistes, à savoir un gynécologue (obstétrique), un ophtalmologue, un orthopédiste et enfin un cardiologue. L'autre contrainte à laquelle est confronté l'établissement, est l'insuffisance de crédits financiers alloués par la tutelle par rapport aux besoins réels de la gestion et l'activité médicale enregistrée. Le manque de crédits est évalué à 25%. Il est à signaler en outre que l'hôpital assure la couverture sanitaire de 129.000 habitants ainsi que des populations des wilayas limitrophes. Entre autres, l'établissement est situé sur la route nationale N°3 menant vers le sud du pays, là où il est enregistré quotidiennement des accidents de la circulation. Dans ce contexte, le bloc des urgences connaît une activité quasi-permanente. A titre d'exemple, le service des urgences, a, au cours de l'année écoulée, accueilli 762 patients nécessitant des interventions chirurgicales, soit 2 opérations par jour. Toutes ces interventions consomment énormément de crédits. Malgré tout, l'établissement a, au cours, des trois dernières années ramené sa dette à zéro. C'est pour cette raison, que l'hôpital a établi, une fiche de suivi du malade concernant les dépenses, fiche initiée par le ministère de la Santé ; cette procédure permettra à la tutelle de faire une évaluation objective du coût réel du séjour d'un patient dans un établissement hospitalier.