La situation du secteur de l'hydraulique, notamment l'alimentation en eau potable, l'électrification en milieu rural et le raccordement au gaz naturel, l'aménagement et l'amélioration du cadre urbain, la réfection des écoles primaires, la santé et la salubrité en milieu scolaire, la vaccination contre la grippe A (H1N1), sont les grands volets exposés par les directions concernées de la wilaya, les 6 et 7 janvier, lors de la 4e session de L'APW. Mais en réalité, il n'y a rien de nouveau, les sessions de l'APW se suivent et se ressemblent. Les problèmes de la wilaya sont rabâchés par les uns et les autres, malgré les sommes astronomiques injectées par l'Etat pour y remédier et, bien sûr, en réaction, le wali de Guelma n'accepte aucune critique. « Tout le monde est complice et complaisant avec la situation qui prévaut dans la wilaya », lancera-t-il à l'assistance. Même la presse écrite n'échappe pas aux boulets rouges du wali. « Elle ne fait que rajouter de l'huile sur le feu », dira-t-il. Bref, un discours à sens unique. Ainsi, les responsables de la wilaya devront, pour le plan quinquennal 2010-2014, prendre en charge des problèmes identiques à ceux évoqués il y a une dizaine d'années. A titre d'exemple, en matière d'alimentation en eau potable, la population du chef-lieu n'est desservie en eau que deux heures par jour, malgré que le barrage de Bouhamdane soit plein à craquer (115 million m3) avec la rénovation des conduites d'adduction ainsi que la construction de nouveaux châteaux d'eau de 5 000 m3 sur les hauteurs de la ville. Mais à Guelma ville, le réseau urbain cède à chaque ouverture de vanne. Sa vétusté est-elle une fatalité ? Le secteur de la santé publique ne trouve toujours pas de solution pour l'hôpital Dr Okbi du chef-lieu de wilaya. Taxé de point noir, cette structure a connu les pires scandales : détournements, mauvaise gestion et plusieurs commissions d'enquête. Des têtes ont sauté : 5 directeurs ; et nous en passons. « Mais, rien à faire, l'hôpital Okbi est, dans le meilleur des cas, un centre d'évacuation des malades vers le CHU de Annaba », s'accordent à dire le wali et les élus, prenant de court le directeur de la santé actuel. Quant à la vaccination contre la grippe A (H1N1), un rapport volumineux a été lu à l'assistance où seul un chiffre-clé est apparu : 57 patients ont été pris en charge, dont 7 cas avérés. Pour ce qui est du taux de vaccination du corps médical de la wilaya, les questions n'ont pas manqué de soulever la polémique, devenue réalité ; l'assemblée parle de réticence, voire de refus, de se faire vacciner, surtout après la mort suspecte d'un médecin à Sétif. La situation des écoles primaires est catastrophique, notamment en matière de salubrité. En effet, en 2010, les écoles à la charge des mairies n'ont plus de sanitaires. « Les écoliers sont confrontés aux pires des humiliations, des toilettes sans eau et sans portes », déclarent les élus. Mais encore, malgré les budgets alloués par l'Etat pour renouveler le matériel pédagogique, il existe encore des tables scolaires datant des années 1960. Où va l'argent ? D'autant plus que le secteur a bénéficié de 84 millions de dinars en 2006, pas d'enveloppe en 2007, 100 millions de dinars en 2008 et enfin 137 millions en 2009. Sans commentaire ! Notons enfin que le budget primitif 2010 de la wilaya a été voté, lors de cette session, et approuvé pour un montant de 878 362 609,50 DA. Quoi qu'il en soit, la bonne gouvernance est une piètre phrase pour ceux qui la maîtrisent.