Selon le représentant du ministère, M.Aïssa, 200 petites entreprises seront créées en 2007. Les Algériens sont généreux. Grâce à leur contribution, le Fonds national de la Zakat a recueilli depuis sa création, il y a quatre ans, 200 milliards de centimes, soit vingt millions d'euros. C'est ce qu'a annoncé le directeur de l'orientation au ministère des Affaires religieuses, M.Mohammed Aïssa. Un montant qui selon ce responsable prouve que les Algériens respectent le troisième pilier de l'Islam. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III, M.Aïssa s'est montré très optimiste quant à l'écho qu'a connu le fonds, lequel contribue au développement social et qui devient un véritable mécanisme de développement économique. En effet, l'argent collecté, explique M.Aïssa, a été distribué aux familles démunies par le biais des associations des 15.000 mosquées d'Algérie. Comme il a servi à accorder des micro-crédits sans intérêt à des jeunes commerçants et artisans. Afin d'éviter toute spéculation autour de la gestion de l'argent de la Zakat, l'invité de la Chaîne III a présenté un bilan détaillé des activités financées. «1280 commerces ou entreprises artisanales ont été créés grâce à ce fonds», a indiqué M.Aissa, qui a annoncé par la suite la création de 200 autres petites entreprises pour l'année en cours. En outre, quelque 400.000 familles pauvres et nécessiteuses recensées par les mosquées ont bénéficié, selon lui, du Fonds de la zakat. Même si beaucoup d'encre a coulé sur la gestion des fonds de la zakat, il n'en demeure pas moins que de nombreuses actions ont été engagées. On citera comme exemple la création d'une entreprise de taxis pour le transport des voyageurs au niveau de la capitale. Celle-ci s'étendra au fur et à mesure à travers tout le territoire national. Avec les problèmes de crédits que rencontrent les jeunes chômeurs, le fonds devient un organisme de soutien et de création d'emploi. Il y a lieu de rappeler que le Fonds de la Zakat avait été créé par le ministère des Affaires religieuses pour limiter l'influence des associations islamistes, dont les actions caritatives sont financées en partie par les revenus provenant de l'aumône. Pour assurer plus de transparence et organiser la collecte de l'argent, le département de M.Ghlamallah suggère la création des bureaux au niveau de toutes les wilayas. Auparavant, faut-il le rappeler, la collecte se faisait par le biais d'une commission composée de l'imam de la mosquée, un membre de la commission nationale de la Zakat et un membre de l'association du quartier. «La mission de ces bureaux consistera en le suivi des opérations de sensibilisation autour de l'ensemble des objectifs sociaux, humanitaires et de solidarité», a souligné le représentant du ministre. Enfin, il faut savoir que 80% du fonds de la Zakat provient des mosquées, et l'Algérie reste le seul pays musulman qui redistribue une partie majeure de ce fonds sous forme de micro-crédits sans intérêts, au profit des femmes au foyer, des veuves, des mères sans revenus, des artisans, des agriculteurs et des jeunes chômeurs ayant opté pour des projets d'investissement dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac.