Les divergences entre les différentes coordinations n'ont pas été aplanies sur ce sujet. Les délégués du Mouvement citoyen des archs de Kabylie n'ont pas réussi à adopter une position commune par rapport aux prochaines échéances électorales. Ils se sont contentés de mettre en place une commission qui aura pour charge de définir la position du mouvement sur cette question avant le 22 du mois en cours, date de la reprise des travaux de ce conclave déclaré ouvert. Le Mouvement citoyen des archs, qui aspire «peser de tout son poids dans les futures échéances électorales» n'a donc pas pu déterminer les voies et moyens pour y parvenir. Les divergences entre les différentes coordinations n'ont pas été aplanies sur ce sujet. Alors que la Cicb de Béjaïa et la coordination de Boumerdès envisagent une participation active, les autres coordinations, dont principalement la Cadc et de CW Bouira, se sont montrées pour le moins réticentes à ce sujet, arguant que l'idée est encore en débat interne. Il leur faut donc un délai de réflexion dont les résultats doivent être communiqués à la commission de réflexion du mouvement avant le 22 février, date de la poursuite des travaux de ce conclave qui reste, à bien des égards, déterminant pour l'avenir des archs. Comme il fallait s'y attendre, la question des élections n'est pas chose facile à aborder, bien que les mentalités aient évolué depuis les derniers scrutins. Après les rejets successifs marqués par des violences, les archs avaient opté pour le scrutin partiel des locales sur une position plus pacifique laissant le libre choix aux citoyens. Aujourd'hui, des voix s'élèvent pour réclamer une autre voie imposée par l'évolution de la situation. Face à la défection citoyenne et la tournure du dialogue plus que jamais soumis au doute, les archs, au moins une partie, ne voient pas d'inconvénient à ce que le mouvement se dote d'un mandat populaire, qui non seulement déterminera le véritable poids dans l'échiquier politique, mais lui ouvrira bien des perspectives dans la poursuite du combat pour la citoyenneté après sept années d'existence. L'autre point, qui a suscité débat en plénière de cette rencontre, était celui relatif à la suite à donner à l'invite du chef du gouvernement pour la poursuite du processus du dialogue. A ce titre, les archs ont exigé la tenue d'un comité de suivi dans les plus brefs délais. Cet organe, qui réunit le chef du gouvernement et la délégation des archs, est voulu pour lever le doute quant aux intentions du pouvoir se cachant derrière cet appel. En d'autres termes, les archs veulent s'assurer que la relance voulue par Belkhadem n'est pas seulement pour accompagner les futures élections, comme avait tenu à le relever la Cicb, lors de son dernier conclave à Béjaïa. En attendant la rencontre du 22 février à Béjaïa, le Mouvement citoyen des archs, né des événements douloureux d'avril 2001, vit une mutation difficile, certes, mais combien déterminante pour son avenir.