Les Noir et Blanc ont su dominer une équipe saoudienne qui n'a rien montré d'extraordinaire. Mission accomplie pour l'Entente de Sétif avec une qualification aux demi-finales de la Champion's League arabe, arrachée de haute lutte à l'issue d'un match contre une équipe d'Ennasr Essaoudi, qui avait mis les moyens pour briller dans cette compétition. Dans la balance, le club algérien ne pesait, en effet, pas bien lourd devant les dollars investis à profusion, par les Saoudiens, pour que leurs clubs soient les meilleurs. Un reportage diffusé récemment par la chaîne de télévision ART sur les deux grands clubs de ce pays, encore engagés dans la compétition arabe, à savoir le Ahly Djeddah et Annasr Essaoudi, nous a montré l'énorme différence qui existait avec nos équipes. A côté d'eux, l'ESS ou n'importe quelle formation d'Algérie, passerait pour une simple équipe de quartier, tellement, ils disposent de moyens faramineux et d'un standing à faire pâlir d'envie même de grands clubs européens. Notre souhait à tous, serait que nos clubs en viennent à bénéficier, peut-être pas à des privilèges de cette nature, mais au moins d'un minimum, qui leur donnerait l'espoir de pouvoir se développer. C'est bien ce que l'Entente vient d'accomplir, mais nous sommes sûrs que la plus grande victoire qu'elle remporterait serait d'obtenir les moyens de se lancer dans une grande opération de développement et de formation. Mais, que cela ne lui enlève pas le droit de savourer une qualification pour les demi-finales de la compétition arabe amplement méritée. Un résultat, qui ne souffrait d'aucune contestation, surtout par des Saoudiens qui n'ont pas démontré grand-chose pour espérer renverser le cours des évènements. Convenons, cependant, qu'ils ont été privés d'un penalty à la 80', suite à un fauchage de leur attaquant El Harthi par Adel Maïza, action sur laquelle l'arbitre a cru bon donner un avertissement au Saoudien qu'il a soupçonné d'avoir simulé une faute (la télévision montre bien que le pied de Maïza a accroché celui d'El Harthi provoquant la chute de celui-ci). Cependant, cette erreur d'arbitrage a été noyée par les innombrables ratages des joueurs sétifiens devant la cage adverse et sans lesquels l'Entente se serait offert une victoire sur un score pléthorique et en même temps humiliant pour Annasr Essaoudi. Nous insisterons sur ce fait du match, car il démontre, une fois de plus, que le joueur algérien est un spécialiste des occasions gâchées. Non pas, parce qu'il manque de réalisme, mais bien parce qu'il ne sait pas exploiter les situations les plus aisées. Quand un joueur se retrouve, seul, aux six mètres devant le gardien adverse, et qu'il tire à côté (Ziaya à la 65') ou lorsqu'un de ses camarades se débarrasse de deux défenseurs et opte pour le dribble sur un troisième défenseur au lieu de servir un coéquipier démarqué devant un but vide (Derradj à la 79'), on sent que cet effectif pêche par un excès d'individualisme accentué par un trop plein de manque de confiance en soi. A force de jouer avec le feu on court le risque de se brûler en fin de partie. Entendez par là, que cette Entente qui a eu moult occasions de «tuer» le match et qui n'en a pas profité, s'est placée dans la position de l'équipe qui avait tout à craindre des dernières minutes du match et son public se serait volontiers passé de ces pénibles instants de stress notamment avec cette histoire de penalty non sifflé pour les Saoudiens. Des Saoudiens, répétons-le, qui n'ont rien montré d'extraordinaire au cours de ce match et qui auraient accompli le parfait hold up, s'ils avaient bénéficié du penalty en question mais avec l'aide d'un adversaire, qui a passé son temps à nous montrer comment rater des occasions, qui ne demandaient qu'à être exploitées. Ceci dit, rendons hommage à l'Entente qui devient le premier club algérien à se hisser aux demi-finales de la Coupe arabe des champions dans sa nouvelle version depuis son lancement il y a 4 ans. Cette équipe revient de loin, car la multiplication des matches avait fini par lui faire plier l'échine, après un début de saison qui l'avait vu survoler la compétition nationale et la coupe arabe. L'apport de Rabah Sâadane a été déterminant dans son redressement, mais, nul ne pourra contester le travail effectué par Rachid Belhout auparavant. Ce dernier doit être associé à la réussite du club, c'est bien le moins que lui doivent les Sétifiens. En outre, le succès de ce mardi avait d'autant plus de saveur que l'Entente a joué sans son gardien Hadjaoui, son avant-centre Bourahli et surtout son meneur de jeu Hadj Aïssa. Il y avait là de quoi lui faire craindre le rendez-vous face au annasr Essaoudi, mais elle a su passer avec succès l'examen. Il lui reste maintenant à confirmer, chez elle, le 15 mars prochain face aux Jordaniens d'El Fayçali. Lors de ce rendez-vous, il s'agira pour elle de faire en sorte de prendre sa revanche sur la seule équipe qui l'a battue dans cette compétition en phase de poules et de consolider sa première place pour qu'en demi-finales, elle puisse jouer le match retour (probablement face au Ahly Djeddah) sur son propre terrain. Le club sétifien en a les moyens et il devrait donner une nouvelle fois à son public l'occasion de s'enflammer comme il l'a fait, mardi soir, à l'occasion du match contre Annasr Essaoudi.