La vaste opération de ratissage déclenchée avant-hier matin par les forces de l'ANP au niveau de la région d'Amizour, s'est poursuivie hier en s'intensifiant. Le pilonnage du mont de la rive gauche de la Soummam sur fond de redéploiement sur le terrain des forces combinées, n'a pas cessé depuis toute la journée d'hier. Il s'agit d'une opération de grande envergure eu égard aux moyens mis en place. Des hélicoptères n'ont, en effet, pas cessé de survoler la région située entre Amizour et les monts de Tizi N'bachar jusqu'à Bouandas. Tout un massif forestier et montagneux surplombant la région d'Amizour est toujours bouclé à l'heure où nous mettons sous presse. Un périmètre d'opération assez large en somme. Appuyés par les éléments de la police, de la gendarmerie et des patriotes, les soldats de l'Armée nationale ont commencé à progresser en ratissant depuis la RN75, au lieu-dit Merdj-Ouamane, commune d'Amizour; tôt le matin de dimanche ils avancent doucement pour atteindre les monts de Tizi N'-bachar. Selon des recoupements d'informations, des bruits de pilonnage se faisaient entendre à l'heure où nous mettons sous presse. Ils ont commencé depuis deux heures du matin. Un important groupe terroriste aurait ainsi été accroché dès le départ. Ce groupe du Gspc aurait ensuite pris la fuite pour s'embusquer dans cette dense forêt. L'ANP les traquera alors sans répit. L'intensité, qu'a connue l'opération hier, n'a échappé à personne puisque tous les usagers de la nationale 26 ont constaté de visu des hélicoptères survolant la région et entendu des bombardements assourdissants. Alors que l'axe routier menant vers Amizour, à partir de Béjaïa, demeurait hier toujours fermé à la circulation. Deux terroristes ont été abattus pendant que l'opération suit son cours. L'importance des moyens humains et matériels mis en branle démontre toute l'intention des services de sécurité de nettoyer cette région infectée de terroristes. Les forces de sécurité en alerte depuis des mois, avaient le mois de février dernier éliminé un terroriste dans la région. Quelques mois auparavant, elles avaient détruit plusieurs casemates, dont l'une considérée alors comme la cellule de communication du Gspc. Des documents subversifs ainsi que du matériel informatique ont été récupérés au cours d'une opération de ratissage similaire. Zone de repli qu'elle était, la région de Béjaïa est devenue, depuis le mois de septembre de l'an dernier, zone d'opération où agissaient les éléments du Gspc qui ont, à leur actif, plusieurs attentats meurtriers dans la ville d'El Kseur et ses environs. 7 éléments parmi les services de sécurité et des civils ont été victimes des attentats terroristes.