Une présence en force de la gent féminine dont le taux global avoisine les 42% de l'ensemble des candidats. Le PT a clos, hier, en début d'après-midi l'opération de dépôt des listes des candidatures aux législatives du 17 mai prochain au niveau des quarante-huit wilayas du pays. Hormis le problème administratif qui a surgi en dernière minute, obligeant les postulants à déposer un certificat de résidence dans le dossier de candidature et qui a été vite réglé à la suite de l'intervention du ministre de l'Intérieur qui a été saisi par la direction du parti, la procédure est arrivée à son terme avec succès. Le nombre 14 donné par L'Expression au sujet des femmes placées tête de liste dans les différentes wilayas, a été revu à la hausse puisqu'il est de 16. Une présence en force de la gent féminine dont le taux global avoisine les 42% de l'ensemble des candidats. Soit 163 candidates sur un total de 380 postulants. Elles se répartissent sur l'ensemble des régions du pays. On les retrouve tête de liste aussi bien dans l'Algérie profonde comme c'est le cas des villes comme Tindouf, Aïn Defla, El Bayadh, Ghardaïa, que dans les grandes villes à l'instar de Blida, Constantine (Farida Boulehbal), Alger (Louisa Hanoune), Mostaganem, Skikda, Tlemcen, Béjaïa (Mokrani Fazia)... Une performance politique jamais égalée et qui sera l'attraction des prochaines électorales prévues le 17 mai prochain. Dans toutes les listes, la femme occupe une place de choix. Là où elle n'est pas leader, elle est seconde. Ce qui montre que cette stratégie électorale centrée autour de la femme n'est pas faite pour éblouir les électeurs ou simplement servir comme simple accessoire de décor. Elles auront toutes la lourde tâche de présenter et de défendre un programme auprès des électeurs, le programme détaillé concocté pour chaque secteur. M Djelloul Djoudi, membre de la direction du parti et candidat tête de liste à Sétif nous informe à ce sujet qu'un programme pour chaque département ministériel et pour chaque secteur a été finalisé et concerne le secteur économique, l'industrie, le tourisme, l'enseignement, l'éducation, l'agriculture, les droits de l'homme...Un canevas qui servira de feuille de route aux députés et qui sera une sorte de document comptable auprès des électeurs qui auront à juger sur pièce, à la fin des mandats, les promesses faites lors de la campagne électorale. C'est dire que rien n'a été laissé au hasard. Le profil de ces candidates appelées à se lancer dans la course électorale est diversifié avec une constante bien respectée: elles sont toutes militantes dans les rangs du parti et d'un niveau universitaire. Certaines activent dans les instances nationales de direction, d'autres militent au niveau local et régional. Seule une liste d'une wilaya de la région centre du pays a placé une femme au troisième rang. Le chef du groupe parlementaire que nous avons entretenu, M.Djoudi, nous a confirmé cette tendance en nous signalant qu'aucune femme ne figure dans la liste des suppléants. La carte de la femme est jouée à fond. Un pari audacieux dans un pays chargé du poids des traditions qui ont toujours relégué la femme au second plan. Ce test électoral permettra de sonder la société algérienne afin de vérifier les avancées réalisées dans le domaine des droits de la femme. L'état-major du PT se lancera aussi dans la bataille décisive puisque ses autres figures de proue seront au rendez-vous du 17 mai. Taâzibt Ramdane à Boumerdès, Kamel Djaâfar à Annaba, Karim Labchri à Tizi Ouzou et Tihani Mohamed à Oran. Rien n'a été laissé au hasard. Ce qui annonce des joutes électorales intéressantes dans les différentes villes du pays. Le seul parti en Algérie à avoir sa tête une femme entend casser les tabous et continuer le combat de la femme algérienne qui a marqué l'histoire récente et ancienne de l'Algérie. Fadhma n'soumer, et Djamila Bouhired sont les deux symboles forts du rôle de la femme algérienne dans la société. Loin des discours démagogiques, elle a pénétré des domaines restés très longtemps l'apanage des hommes. Particulièrement dans le domaine professionnel. L'enseignement, la santé et la magistrature sont devenus le fief de la gent féminine. Reste à investir le champ politique. Le PT prend l'initiative d'introduire en masse les femmes dans la gestion de la société non seulement pour des objectifs partisans, somme toute légitimes, mais plus encore pour prémunir l'Algérie contre toute attaque sur ce maillon faible dans la construction du pays qui s'est étalée sur quarante-cinq ans. Les nouveaux défis de l'Algérie, de l'avis de plusieurs politologues et observateurs avertis, portent justement sur la question des droits de l'homme. Un alibi souvent brandi par les puissances mondiales pour pénétrer les «petits» pays restés maîtres de leur destin. C'est le cas justement de l'Algérie. Ce n'est donc point un hasard si le PT a basé toute sa stratégie électorale sur ce thème central: la défense de la souveraineté nationale et des intérêts supérieurs du pays.