El Bahia ne connaît pas de déficit d'infrastructures, mais souffre d'un manque flagrant de services qualitatifs. La wilaya d'Oran dispose d'innombrables potentialités touristiques à tel point qu'il est devenu à l'heure qu'il est impératif de mettre le paquet afin de prétendre oser espérer attirer le maximum de touristes. La wilaya ne connaît pas de déficit d'infrastructures hôtelières, mais souffre d'un manque flagrant de services qualitatifs. A l'heure qu'il est, on compte à Oran 123 hôtels de différentes catégories d'une capacité d'accueil de 10.814 lits. Après la promulgation de la loi 01-99 du 06/01/1999 portant sur l'hôtellerie, plusieurs anomalies ont été signalées suite aux campagnes d'inspection effectuées en application des textes réglementaires. Toujours dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention signée par le ministère du Tourisme et le Crédit populaire d'Algérie (CPA), 35 propriétaires d'hôtels ont été sommés de requalifier leurs entreprises. Ces mesures viennent, nous dit-on, afin de remettre en l'état les infrastructures en question vu qu'elles ne répondent pas aux normes. Dans ce cadre, et dans le but de classer ces entreprises hôtelières conformément au décret 130/2000 du 11/06/2000, une opération en ce sens débutera dans le plus bref délai. Cette mission est assignée à deux commissions dont la première est wilayale et la deuxième nationale. Sachant qu'en ce moment précis, la wilaya d'Oran dispose de 3 hôtels 5 étoiles et 4 de 4 étoiles alors que le classement du reste varie entre zéro et trois étoiles. En matière d'exploitation hôtelière, 104 entreprises ont été sommées de régulariser leurs situations administratives en vue de l'obtention de licences d'exploitation. En ce sens, la Direction du tourisme a réceptionné pour l'heure, 41 dossiers dont 16 ont été réorientés vers la tutelle alors que les 25 autres sont toujours à l'étude. L'exploitation, dans plusieurs cas, ne répond pas aux normes de sécurité. Pis encore, plusieurs hôtels constituent des dangers pour les clients. Six de ces derniers ont été fermés en raison des fissurations alors que 104 autres sont mis en demeure et 14 propriétaires de dortoirs sont avertis, avec ultimatum de cesser cette activité contraire à la vocation autorisée. A la question relative à la restauration de haute classe, malgré la soixantaine de restaurants existants sur le territoire de la wilaya, 36 de ces derniers sont classés conformément aux anciennes dispositions. Par ailleurs, et en attendant la promulgation de nouvelles lois, il a été procédé au classement de 3 restaurants «03 étoiles». Sur un autre plan, on ne recense à Oran que huit ZET dont 4 réalisées sans aucune étude préalable. La zone d'expansion qui constitue l'une des préoccupations majeures des autorités est celle de Madegh dans la commune de Aïn El Kerma. Cette dernière est à sa quatrième phase d'études. Sauf que plusieurs réserves ont été émises. Il s'agit principalement d'un port de plaisance qui n'est plus inscrit dans le projet. L'étude n'a pas également inscrit le caractère préventif et de protection de la région. Le dossier présenté est dépourvu de solutions nécessaires quant à l'alimentation de la ZET en eau, électricité et gaz. Le plus frappant dans l'étude est qu'elle n'apporte pas des visions de l'impact de tels projets sur l'environnement. D'autant plus qu'elle ne prend pas en considération les oueds situés sur le site. Malgré les intentions allant dans le sens d'un saut qualitatif, le tourisme à Oran n'est plus celui des années 70.