Les citoyens n'ont d'autre choix que de traverser des passages à niveau ou à se bousculer de part et d'autre du fameux pont Sayeh. Le pont qui enjambe les rails des chemins de fer au niveau du lotissement Sayeh dans le centre-ville de Bouira tarde à connaître un quelconque réaménagement devant favoriser une circulation plus fluide des véhicules et des personnes. Réalisée durant les années soixante-dix, l'infrastructure a été conçue d'une manière incongrue et allant même à l'encontre des normes en la matière. Le pont qui prend forme à partir d'une intersection a été dévié de son tracé initial et élevé sur une pente très abrupte. Ce qui ne manque pas de ralentir la circulation routière, d'une part et de mettre le long de la journée les passants dans des situations difficiles pour traverser, d'autre part. Aussi, l'exiguïté de l'oeuvre ne laisse pas assez d'espace pour permettre aux piétons de circuler sans risque de se bousculer ou de se marcher sur les pieds le long des bordures du pont. Il y a quelques années, du temps de l'ancienne Assemblée communale, il était question de réaliser des passages pour piétons sous forme de passerelles joignant de part et d'autre les extémistes du pont reliant les deux parties de la ville de Bouira. La conception allait rendre le trafic plus fluide et en empruntant les passages suspendus, les piétons auraient plus d'espace et pourraient aller et venir sans risque d'être écrasés par les automobilistes qui peinent à ralentir ou à s'arrêter au beau milieu d'une pente pour laisser un passant traverser l'autre trottoir. Néanmoins, et en dépit des études qui avaient été faites, la réalisation des passerelles n'a jamais été lancée pour des raisons ignorées. A présent, là où devait s'élever l'un des deux passages pour piétons une grande bâtisse a vu le jour jouxtant le pont. Le terrain a été cédé à un particulier qui a vite fait de lancer vers le ciel un grandiose immeuble avec une multitude de locaux au rez-de-chaussée. Pour aller vers l'une ou l'autre partie de la ville de Bouira, les citoyens ont le choix de traverser des passages à niveau ou continuer à se bousculer sur le fameux pont Sayeh sur des trottoirs d'un mètre de large. Et à défaut de penser à trouver des solutions en réalisant, par exemple, une trémie sur les lieux pour évacuer définitivement ce problème de circulation comme cela s'est fait ailleurs, les autorités de la wilaya ne semblent guère s'intéresser à la question. Pourtant, il y va de l'image et de l'essor d'un chef-lieu de wilaya.