Le Nacéria club de Béjaïa, le porte-flambeau du volley-ball national féminin notamment, confirme son statut d'une des meilleurs équipes avec le MCA et le Ghalia de Chlef en décrochant la Coupe d'Algérie séniors dames à l'issue de la finale face au MCA après avoir raté de peu le titre du championnat face à cette dernière. L'entraîneur en chef, Ahmed Saïdani revient dans cet entretien sur le parcours de l'équipe, sur les deux fronts. L'Expression: Tout en vous félicitant, quelles sont vos impressions en remportant la Coupe d'Algérie? Nous sommes, en général, et particulièrement contents de cette consécration, notre abnégation n'a pas été vaine, nous avons cru en nos capacités et, Dieu merci, nous sommes arrivés à notre deuxième objectif après avoir raté le titre de champion d'Algérie, d'un cheveu. Justement, vous gagnez la Coupe face au MCA à qui vous avez concédé le titre. Un commentaire? On n'a pas concédé le titre, c'est plutôt le MCA qui nous l'a arraché. Certes, on aurait pu réussir le doublé mais ce sont les règles de la compétition qu'on doit accepter avec un esprit sportif. Peut-on revenir à la question du championnat, comment l'aviez-vous perdu? Le championnat, nous l'avons perdu sur deux faux pas au début et à la dernière rencontre face, justement, au MCA. Le premier faux pas fut face au Ghalia de Chlef qu'on a affronté chez eux après un mois sans compétition, en plein mois de ramadhan. Le deuxième, face au MCA qu'on a battu à l'aller et qui s'est renforcé par trois des meilleurs joueuses du championnat, qui ont apporté un plus au club qu'on n'a pas vraiment pris au sérieux. Peut-on dire donc, que vous avez pris votre revanche en Coupe d'Algérie? En effet, après avoir vu la composante avec les trois nouvelles recrues du MCA, nous avons préparé la finale en conséquence, chose qui nous a aidé à gagner le trophée de la Dame Coupe. Si nous revenons à cette saison, toutes compétitions confondues, quel a été le niveau de notre volley-ball? Le niveau est acceptable si nous le prenons dans le contexte national, sinon il est tout juste moyen à l'échelle africaine. Nous sommes loin derrière les Egyptiennes et les Kenyanes qui ont pu développer leur volley-ball féminin, notamment grâce aux moyens mis au profit de la discipline. Revenons aux moyens dont vous disposez. Sont-ils à la hauteur des objectifs du club? Franchement, je n'aime pas aborder cette question. A force de la discuter, souvent sans lendemain, sinon, pour répondre à votre question, je dirais tout simplement qu'ils sont en déça des attentes de la discipline. Faut-il rappeler qu'on a raté des compétitions internationales faute de moyens financiers notamment? Pour terminer, quel est votre dernier mot ou plutôt votre appel? Tout d'abord, je remercie tout ceux qui ont participé de près ou de loin à cette consécration notamment les joueuses qui n'ont ménagé aucun effort durant cette saison, le staff technique et les dirigeants. Je renouvelle mon appel pour plus de considération à cette discipline qui honore notre wilaya et le volley-ball national, notamment à la veille des Jeux africains.