L'ALGERIE compte asseoir sa suprématie sur l'industrie du GNL d'ici à 2010. Le ministre algérien de l'Energie et des Mines a déclaré, jeudi à Barcelone, en Espagne, où s'est tenu le 15e Congrès international du gaz naturel liquéfié (GNL), que le 16e Congrès international du gaz naturel liquéfié (GNL 16) se tiendra à Alger, en 2010. «Il reflètera le rôle important que joue l'Algérie dans l'industrie du GNL, rôle qui se renforcera davantage au cours des prochaines années», a-t-il souligné. L'Algérie entend poursuivre et dynamiser son effort dans un des domaines où elle excelle. L'industrie du GNL en Algérie se porte à merveille, elle est sur un nuage. La compagnie nationale Sonatrach s'est fixé comme objectif d'atteindre, dans les prochaines années, un volume de production de 32 millions de tonnes dans la perspective de préserver sa place de leader sur le marché mondial. Elle produit actuellement 20,6 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié. L'Algérie, dont l'expérience dans ce domaine a débuté au lendemain de l'indépendance, en 1964, a vu naître sur son sol, la première usine de production de GNL dans le monde. Aujourd'hui, la compagnie nationale Sonatrach en est la première société exportatrice de la planète. Le savoir-faire algérien dans ce domaine est attesté. De nombreuses compagnies étrangères souhaitent, à l'heure actuelle, en bénéficier. «Beaucoup de compagnies veulent bénéficier de notre savoir-faire et connaître notre expérience en matière de commercialisation du GNL sur les marchés mondiaux et de participation dans des terminaux de regazéification», a confié M.Feghouli, vice-président de Sonatrach. «L'objectif de l'Algérie, qui est parmi les tout premiers exportateurs de GNL au monde, est de faire connaître à tous les professionnels du secteur, lors du prochain congrès qui se tiendra à Alger, le rôle important qu'elle joue dans l'industrie du GNL», a tenu à préciser, par ailleurs, M.Chakib Khelil. Deux réalisations d'une extrême importance permettront d'atteindre ces objectifs. Deux unités sont en cours de réalisation, une à Skikda et la seconde à Arzew. Cette dernière a fait l'objet d'un partenariat avec les compagnies Gas Natural et Repsol YPF, toutes les deux espagnoles. Les grands projets de gazoducs, déjà en service ou qui ne tarderont pas à entrer en fonction, à l'instar de Medgaz, qui sera opérationnel en 2010, le Galci ou le transsaharien entre l'Algérie et le Nigeria, donneront l'empreinte décisive au leadership algérien dans le domaine de l'industrie du GNL, gaz naturel liquéfié. Dans un autre registre, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, a donné son appréciation quant à une éventuelle augmentation de la production pétrolière de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour stabiliser les prix du baril de pétrole. La hausse significative des cours du marché de l'or noir inquiète les analystes occidentaux. Evoquant les facteurs qui y ont contribué. M.Khelil a conclu: «Je crois, donc, qu'il n'y aura pas de la part de l'Opep une décision d'augmenter la production car il y en a suffisamment sur le marché et il y a un équilibre entre l'offre et la demande.» Voilà qui ne peut qu' être plus clair.