El Islah a élaboré un programme électoral comprenant 200 propositions de solutions aux problèmes de l'Algérie. Le Mouvement de la réforme nationale (MRN) a entamé sa campagne électorale à partir de la région des Aurès, Batna. Cependant, cette fois-ci et contrairement aux échéances précédentes auxquelles avait participé El Islah, les meetings seront animés par le nouveau chef de file du redressement du parti, M.Mohamed Boulahia. Les dirigeants d'El Islah compte investir pleinement le terrain de la campagne pour tenter de récupérer la base du président déchu, Abdellah Djaballah, au niveau des différentes régions du pays, d'une part, et pourquoi pas rallier de nouveaux partisans au parti, d'autre part. M.Boulahia a, dans un meeting, appelé les électeurs à voter en masse. Devant une foule nombreuse et en présence des cadres de son mouvement, M.Boulahia a affirmé que «le peuple constitue la source du pouvoir, il doit donc assumer son droit et choisir les hommes qui méritent de le représenter dignement, avec la compétence et la confiance souhaitée, aller aux bureaux de vote pour assurer au scrutin le succès d'une grande consultation populaire». «L'abstention doit être rejetée car elle ne sert pas l'intérêt du peuple», a-t-il souligné lors du meeting, placé sous le signe du slogan: «Fidèles au pacte des chouhada, pour un Etat algérien démocratique et social dans le cadre des principes islamiques». Sur le plan économique, le patron d'El Islah a considéré que les enveloppes considérables mobilisées pour le développement et la relance économique, «doivent trouver les hommes aptes à gérer au mieux et à veiller à l'exécution rigoureuse des programmes». Il a, cependant, soutenu que les détournements de fonds, les scandales financiers, les cas de suicides, l'immigration clandestine et la fuite des cadres «interpellent la conscience du peuple, apte à relever le défi du changement». M.Boulahia a, en outre, dénoncé les attentats d'Alger perpétrés le 11 avril dernier, tout en appelant à la mobilisation du peuple algérien pour la construction, pour le progrès, pour la civilisation et «non pour la barbarie et le crime». De son côté, le secrétaire général de cette formation politique, M.Djahid Younsi, a affirmé depuis Mostaganem, que le mouvement «aspire à apporter un changement à la situation que vit le pays». El-Islah oeuvre à la création d'un Etat de droit et de justice garantissant les libertés et pour lequel se sont sacrifiés les chouhada et les moudjahidine, a souligné M.Younsi lors d'un meeting. Le mouvement, dit-il, appelle à la mise en place d'un projet national basé sur le respect de l'identité nationale et les constantes de la nation «en mettant en valeur le citoyen». Il indique que El Islah a élaboré un programme électoral comprenant 200 propositions de solutions aux problèmes que vit l'Algérie. Analysant la situation économique du pays, M.Younsi a déclaré que «la réalité est différente des indices présentés». Sur un autre chapitre, il a violemment critiqué l'action des gouvernements qui se sont succédés aux commandes du pays depuis l'indépendance. «Des Exécutifs, a-t-il dit, qui ont dilapidé les richesses nationales, augmenté la dette et se sont détournés des préoccupations du peuple», précisant que même les 150 milliards de dollars, affectés à la concrétisation du programme de soutien à la croissance, «ont fait l'objet de dilapidation». Par ailleurs, le mouvement En-Nahda a préféré comme point de départ Tébessa, où son secrétaire général, M.Fateh Rabiai, a présenté le programme électoral de son parti. M.Rabiai a évoqué, lors d'un meeting, la Charte pour la paix et réconciliation nationale, plébiscitée lors du référendum de septembre 2005, relevant que son parti «a oeuvré et oeuvre toujours pour l'élargissement de cette démarche». Il a, par ailleurs, souligné que le parti d'En-Nahda lutte contre la propagation du phénomène de la corruption dans la société algérienne.