Pour le président de la République, le niveau de chômage ne satisfait pas les ambitions de l'Algérie au regard de ses potentialités et des aspirations de sa jeunesse. A l'occasion de la célébration du 1er Mai, le président de la République a préféré, outre le volet économique, évoquer la réconciliation nationale. Il a affirmé, dans ce sens, que c'est un choix «conscient» et «stratégique» qui privilégie l'intérêt suprême de la nation. «Il s'agit d'un choix stratégique qui permet de résorber les plaies de tout un peuple qui se réconcilie, ainsi, avec lui-même et qui saura lui insuffler la force nécessaire pour affronter les vrais défis d'accès au développement et les impératifs de la compétition internationale sous toutes ses formes», a-t-il indiqué, dans un message adressé aux travailleuses et travailleurs, et lu en son nom par M.Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, à l'occasion d'une cérémonie célébrant la Fête internationale du travail à la Maison du Peuple à Alger. Pour le chef de l'Etat, la réconciliation nationale ne représente ni un abandon, ni une désertion, mais «c'est un choix civilisationnel pour lequel notre peuple a pris option». Le président Bouteflika a, par ailleurs, saisi cette occasion, pour renouveler l'expression de sa «profonde sympathie» et sa «solidarité» avec les familles affectées par les derniers attentats terroristes, les qualifiant de «terrorisme lâche et aveugle que nous ne cesserons de combattre, de toutes nos forces, jusqu'à son anéantissement définitif», a-t-il affirmé. Sur l'événement électoral du 17 mai, le chef de l'Etat a convié le peuple «à procéder au renouvellement de l'APN, dans le cadre de la liberté et du pluralisme politique. C'est un rendez-vous important pour l'exercice de la démocratie». Il a appelé, à cette occasion, les électeurs à exercer leur droit constitutionnel, en veillant, particulièrement, à la participation des femmes et à contribuer au choix de la composante la plus représentative pour l'intérêt et la stabilité du pays. Concernant le volet économique, le président a souligné que «le développement économique et social de notre pays est un impératif primordial qui repose sur l'ensemble de nos travailleurs qui contribuent à la construction d'un système économique structuré et solide, orienté vers l'économie moderne que nous ambitionnons, à travers notre investissement dans l'homme et dans son génie créateur». Selon lui, le niveau de chômage a décru, durant ces dernières années, grâce aux politiques publiques d'encouragement de la création d'activités, de l'investissement dans l'entreprise, de l'ouverture des grands chantiers d'infrastructures et grâce aussi aux emplois alternatifs d'attente, soutenus par l'Etat. Pour le chef de l'Etat, ce niveau, estimé à 12,3% en 2006, par les organismes spécialisés, ne satisfait pas les ambitions de l'Algérie au regard de ses potentialités et des aspirations de notre jeunesse. L'effort doit donc se poursuivre dans ce domaine. «C'est pour consolider nos acquis économiques et sociaux et élargir les perspectives de l'emploi productif et créateur de richesse que l'Etat entend concrétiser les programmes publics d'investissement, en cours depuis 2005, qui prévoient la réalisation de plusieurs milliers de projets à travers tout le territoire national et mobilisent plus de 10.000 milliards de DA jusqu'à l'horizon 2009», a-t-il souligné. Il a ajouté, par ailleurs, que les acquis des travailleurs doivent reposer sur la satisfaction de leurs droits sociaux. Tout en rappelant les résultats de la dernière tripartite à l'égard des fonctionnaires, à savoir l'augmentation du Snmg ainsi qu'au profit des retraités, le chef de l'Etat à avancé que «nous sommes persuadés que notre législation du travail et de sécurité sociale est un acquis pour les travailleurs, qu'il importe de préserver et de veiller à son adaptation aux conditions nouvelles et aux perspectives d'évolution du marché du travail dans une économie moderne, soumise à la compétition du libre-échange et à la globalisation». Pour sa part, l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a réitéré, lundi, son engagement pour la réussite du programme d'aide à la relance économique du président de la République, tout en relevant les «avancées concrètes» réalisées par la tripartite. Dans une déclaration de son secrétariat national à l'occasion de la Fête internationale du travail, l'Ugta a également, réaffirmé son soutien à la démarche de réconciliation nationale.