Dans son message adressé hier aux travailleurs algériens, le président de la République a abordé toutes les questions d'ordres économique, politique et social. Le chef de l'Etat a réitéré toute sa considération et son attention aux travailleuses et travailleurs algériens pour les efforts qu'ils déploient au service du développement et du progrès du pays. Mettant l'accent sur la nécessité d'une plus grande portée de la valorisation des ressources humaines et de la formation, il insista principalement sur les réalisations primordiales du monde du travail, entre autres la tripartie, le pacte national économique et social et l'augmentation des salaires. Des réalisations acquises dans le sillage de la réconciliation nationale qui a été une exigence populaire. Abordant le niveau de chômage actuel qui a décru ces dernières années atteignant les 12,3% en 2006, le président de la République a clairement précisé que le taux actuel "ne satisfait pas nos ambitions au regard des potentialités de l'Algérie et des aspirations de notre jeunesse". "Le niveau de chômage a décru, durant ces dernières années, grâce aux politiques publiques d'encouragement de la création d'activités, de l'investissement dans l'entreprise, de l'ouverture des grands chantiers d'infrastructures et grâce aussi aux emplois alternatifs d'attente, soutenus par l'Etat. Le niveau de chômage, estimé à 12,3 % en 2006, par les organismes spécialisés, ne satisfait pas nos ambitions au regard des potentialités de l'Algérie et des aspirations de notre jeunesse". Le président de la République saisit cette opportunité pour appeler à plus d'effort dans ce domaine. La réponse se trouve dans "un marché de travail flexible et dynamique que nous devons promouvoir et préserver". Le chef de l'Etat a tenu, par ailleurs, à rassurer les travailleurs autour de leurs droits sociaux qui seront toujours "respectés dans notre pays". Néanmoins, le Président de la République souligne que "les acquis des travailleurs doivent reposer sur la satisfaction de leurs droits sociaux. Ces droits, sans nul doute, suivront l'évolution des fondamentaux de l'économie nationale et des performances de l'entreprise algérienne, face à la concurrence internationale. C'est pourquoi, nous devons faire en sorte qu'ils bénéficient réellement à l'ensemble des travailleurs concernés". Enfin, pour le président de la République, le meilleur moyen pour le traitement des questions liées aux droits et devoirs des travailleurs, reste le dialogue et la concertation. Le chef de l'Etat a également réaffirmé que la réconciliation nationale est un choix indéniable. La réconciliation nationale est un choix "conscient" et "stratégique" qui privilégie l'"intérêt suprême de la nation en dépit des vicissitudes de la conjoncture qui peut, parfois, être douloureuse et pénible, lorsqu'elle touche l'intégrité de nos compatriotes", a souligné le président de la république dans un message lu en son nom, à l'occasion, par le ministre du Travail. Et Abdelaziz Bouteflika de poursuive qu'il s'agit pour l'Algérie "d'un choix stratégique qui permet de résorber les plaies de tout un peuple qui se réconcilie ainsi avec lui-même et qui saura lui insuffler la force nécessaire pour affronter les vrais défis d'accès au développement et les impératifs de la compétition internationale sous toutes ses formes". A l'adresse de ceux qui se veulent saisir une brèche, celle des derniers attentats d'Alger, le premier magistrat du pays tient à rassurer que l'Etat continuera à assumer ses responsabilités. La réconciliation nationale "ne représente ni un abandon, ni une désertion", a-t-il précisé, ajoutant que "c'est un choix civilisationnel pour lequel notre peuple a pris option". Le chef de l'Etat a, par ailleurs, saisi cette occasion pour renouveler l'expression de sa "profonde sympathie" et sa "solidarité" avec les familles affectées par "les dernières manifestations de ce terrorisme lâche et aveugle que nous ne cesserons de combattre, de toutes nos forces, jusqu'à son anéantissement définitif", a-t-il affirmé. L'actualité politique est également au menu. En ce sens, que le prochain rendez-vous électoral est qualifié "d'important" par Abdelaziz Bouteflika qui appelle, au passage, les lecteurs à exercer leur droit constitutionnel en veillant, particulièrement, à la "participation des femmes" et à contribuer au choix de la composante "la plus représentative pour l'intérêt et la stabilité du pays".