À l'occasion de la célébration de la Journée internationale du travail, le président de la République a adressé un message aux travailleurs algériens dans lequel il leur reconnaît les sacrifices consentis durant les dernières années. Outre les conséquences des réformes économiques, Abdelaziz Bouteflika a souligné que les travailleurs se sont trouvés confrontés à de grands défis payant un lourd tribut. “Dans leur résistance contre le terrorisme, ils n'ont pas cédé à l'instar des autres forces vives de la nation qui ont consenti de nombreux martyrs pour la préservation de l'Etat, la pérennité de ses institutions et la défense de la République”, a-t-il dit. La situation vécue par le pays, laquelle a touché toutes les catégories de la société, a été “lourdement supportée par la catégorie des travailleurs”, a tenu à ajouter le chef de l'Etat. Pour lui, “si nous estimons aujourd'hui que nos ambitions sont trop grandes en comparaison avec notre niveau de mobilisation et au regard de nos potentialités intellectuelles et matérielles qui demeurent en deçà du niveau requis, nous aspirons à dépasser cette réalité par le biais de mesures profondes”. Il précise, en effet, que dans cette optique, “notre priorité est orientée vers l'option de réalisation de la paix civile et la réconciliation nationale en tant que base fondamentale de l'édification d'une société stable, réconciliée avec elle-même et avec sa réalité, parfaitement consciente de ses choix dans le système des relations économiques internationales globales”. Le président de la République, qui se dit “convaincu quant à la nécessité de créer les conditions de performance en matière de développement économique, d'améliorer les conditions de vie des citoyens et de parachever les projets entamés”, affirme que “pour gagner le pari dans le cadre du deuxième programme de soutien au développement de l'activité économique, l'Etat, a alloué une enveloppe financière de 400 milliards de dinars”. Mais la priorité reste, selon lui, “l'investissement en l'homme”. Cet objectif, soulignera par ailleurs Abdelaziz Bouteflika, “ne peut être atteint tant que notre économie demeure tributaire du marché de l'énergie et du pétrole et tant que nous persisterons avec la même mentalité et le même rythme dans la gestion des segments de l'économie nationale”. “Je reste convaincu que les échéances pour lesquelles l'Algérie s'est engagée avec les grandes institutions et organisations internationales et régionales seront bénéfiques pour les travailleurs pour peu qu'ils tirent avantage du contexte, mobilisent leurs forces et les potentialités et conjuguent leurs efforts à la faveur de leur parfaite organisation”, écrit le chef de l'Etat pour qui ces valeurs doivent constituer “un rempart face au monopole des spéculateurs transnationaux et transcontinentaux et de tous les parasites qui rongent l'entité de la société et affaiblissent l'économie nationale”. K. D.