Pour l'état-major de la marine algérienne, il s'agira de permettre aux officiers algériens de découvrir et s'imprégner des nouvelles méthodes technologiques de ce «joyau des mers». C'est en véritable mastodonte des mers que la frégate britannique «HMS Northumberland», longue de 133 mètres a accosté au port d'Alger pour une escale de trois jours. L' escale de ce fleuron de la Royal Navy dans la baie d'Alger intervient, selon le lieutenant-colonel Slimane Defaïri, responsable de la cellule de communication au commandement des forces navales, dans le cadre du «renforcement de la coopération bilatérale militaire entre les forces navales algériennes et britanniques». Cette escale s'inscrit, également, dans le cadre du «développement des relations entre les forces armées des deux pays». Les précédentes escales effectuées par d'autres frégates britanniques au port d'Alger, comme le «HMS St Albans», en février 2006, et le «HMS Kent F78», en décembre 2006, avaient laissé supposer «les fortes relations» entre les deux marines algérienne et britannique et donné un aperçu des nouvelles donnes qui caractérisent la coopération algéro-britannique dans le domaine militaire naval. L'escale de la frégate «HMS Northumberland», qui est du type 238 et est entrée en service en 1994, «permettra aux officiers algériens de découvrir et s'imprégner des nouvelles méthodes technologiques caractérisant son fonctionnement et son commandement». Le lieutenant-colonel, Slimane Defaïri, a fourni quelques données sur la frégate britannique, qui «comprend un effectif de 181 marins, dont 13 officiers», précisant qu'«elle est d'une longueur de 133m, d'une largeur de 16,10 m et d'une hauteur de 7,30 m avec une vitesse maximum de 28 noeuds». «HMS Northumberland» est dotée de «deux (2) systèmes missiles, d'une tourelle de 114 mm, de deux (2) pièces d'artillerie 30 mm DCA, de quatre (4) tubes lance-torpilles anti-sous-marins et d'un hélicoptère de type Lynx MK8, ainsi que d'autres systèmes d'artillerie et de détection radar». De son côté, le commandant de la frégate «HMS Northumberland», le capitaine Tom Guy, a rendu une visite de courtoisie au commandant de la Façade maritime centre, le colonel Mohamed Guelmani, avant de donner aux journalistes un point de presse dans lequel il insistera, sans donner plus de détails sur les grandes lignes de cette coopération militaire, sur les nouvelles opportunités qui sont données aux officiers algériens d'apprendre à maîtriser les technologies navales en haute mer et les orientations britanniques de s'intéresser plus à cet espace sud de la Méditerranée. Depuis les événements du 11 septembre 2001, puis les attentats suicide du 7 juillet 2005, qui ont fait 56 morts à Londres, la Grande-Bretagne a appris, tout comme les Etats-Unis, à aller très loin de ses rivages pour garantir sa sécurité intérieure. Et c'est bel et bien dans ce cadre-là qu'il faut placer ce brusque regain d'intérêt de la part de Londres pour Alger.