Les femmes sont les plus touchées par le chômage et représentent plus de 20% de l'ensemble des demandeurs d'emploi. Plus ça baisse, moins on y croit. Le taux de chômage en Algérie a encore chuté. Il a atteint 12,3% de la population active en octobre 2006, contre 15,3% en 2005, soit 1,24 million de personnes au chômage pour une population active de plus de dix millions, selon l'Office national des statistiques (ONS). Le gouvernement a t-il trouvé la clé magique contre ce phénomène? Fort probable! En l'espace de cinq ans seulement, le taux de chômage a diminué de plus de la moitié. Ce taux était, rappelons- le, de 17,7% en 2004 et de 30% en 2000. Ce nouveau record contre le chômage prouve l'efficacité des mécanismes de création d'emplois. En effet, les nouvelles modifications apportées au dispositif de l'emploi et d'investissement offrent plus d'opportunités pour les jeunes chômeurs. Ces derniers ont moins de difficultés à trouver un travail qu'auparavant. Ils sont d'ailleurs moins touchés par rapport à l'agent féminin. D'après les derniers chiffres de l'ONS, les femmes sont plus touchées que les hommes par le chômage. Elles représentent plus de 20% de l'ensemble des demandeurs d'emploi et 16,9% du total des personnes occupées. Le taux de chômage est plus élevé dans les zones urbaines. Le rapport de l'ONS indique que plus de 62% des chômeurs résident en milieu urbain et plus de 37% en zone rurale, dont 70% des jeunes ont moins de 30 ans. Il relève, également, le fait que la population occupée se caractérise, de son côté, par une forte proportion à l'auto-emploi sous forme de commerçants individuels et d'entreprises unipersonnelles. Les salariés permanents ne représentent que 32,7%. Ce chiffre est insuffisant par rapport à l'ensemble de la population active. Cela signifie que la précarité touche une bonne partie du monde des travailleurs. Selon le même rapport, le secteur de la Fonction publique détient la plus forte proportion de la population active soit 53% sont employés dans l'administration publique, le commerce et les services. Le secteur de l'agriculture, le BTP et l'industrie emploient respectivement 18%, 14% et 14,2% du total. De tels chiffres renseignent de la difficulté des secteurs stratégiques à redémarrer leurs appareils. La création d'emplois dans les secteurs moteurs de développement économique reste très timide. Certes, le nouveau taux de chômage est un exploit, il n'en demeure pas moins qu'il reste à vérifier. La fiabilité de ce résultat dépend tout d'abord du type d'emplois créés (emplois permanents ou contractuels). Il s'agit de savoir, également si le rapport prend en considération les nouveaux quotas de licenciement. Plusieurs entreprises ont mis la clé sous le paillasson et d'autres sont déficitaires. Avec les pertes d'emploi, la bataille contre le chômage est loin d'être finie.