Des dizaines de citoyens, issus des différents quartiers et cités du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, ont pris d'assaut, hier, le siège de la daïra de Boumerdès, pour protester contre le retard accusé par l'opération de relogement, deuxième tranche, des sinistrés, le blocage dans le travail de la commission en charge de l'opération d'assainissement des chalets. Celle-ci est composée de deux représentants de l'APC dont le président de l'APC et les représentants des associations des quartiers, ainsi que le retard accusé dans la distribution de la troisième tranche du site des 800 logements des Sablières, destinée à la catégorie des sinistrés touchés par l'éclatement de familles et d'autres cas sociaux, expliquent les nombreux protestataires rencontrés hier. Ces derniers pointent un doigt accusateur vers la commission de la daïra chargée du dossier de relogement et l'assainissement des chalets. «Cette dernière n'est pas à la hauteur de gérer ce dossier, et elle n'a pas abouti à un résultat tangible pour lequel elle était pourtant désignée, depuis maintenant un an», peut-on lire dans la requête adressée au wali de Boumerdès. Selon les contestataires, la liste des bénéficiaires aurait été changée à la veille du dernier relogement du mois d'août dernier. Pour preuve, ces derniers avancent que le sort des 30 sur 105 bénéficiaires, qui devaient être relogés lors de cette opération, reste encore suspendu, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas encore relogés à ce jour. Toutefois, ceux qui ont tenu le rassemblement, pendant quelques heures durant la matinée d'hier, coïncidant avec la journée de réception, sont retournés bredouilles sous l'oeil vigilant des services de sécurité, dépêchés à cet effet. Visiblement excédés, d'autant plus qu'ils n'ont pas été reçus par le chef de daïra, ces derniers menacent de revenir à la charge en tenant un rassemblement beaucoup plus musclé si aucune solution ne venait d'ici là. Par ailleurs, les services de la wilaya de Boumerdès auxquels une demande a été adressée, n'ont pas tardé à répondre par communiqués interposés. On peut en lire: «L'opinion publique doit comprendre que si la majorité des membres des associations sont honnêtes, certains individus ont, parfois, tenté d'introduire des cas qui n'ouvrent pas droit; lorsque le contrôle les gêne, ils provoquent de l'agitation dans l'esprit d'obtenir des avantages indus sous la pression.» Enfin, la commission mise en cause par les contestataires, présidée par le chef de daïra, et composée de représentants des trois APC de Boumerdès, a été, pour rappel, renforcée par de hauts cadres de la wilaya dont le Dpat, après les contestations de l'été dernier.