Pour l'année prochaine, les élèves auront accès en même temps aux résultats, selon lui. Le taux de réussite au baccalauréat, cette année, est de 53,29%. Ce taux représente 207.342 élèves scolarisés admis. Au total, 278.031 candidats, dont 7092 dans les classes spéciales, 455 pour les écoles privées et 63.199 candidats libres admis. Ces chiffres ont été fournis, hier, lors d'une conférence de presse, par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M.Boubakeur Khaldi. Les filles enregistrent le plus fort taux avec 62,86%. Le nombre de reçus avec mention est de 67.594, soit 32,61% par rapport aux admis. S'agissant des établissements pénitenciaires, sur les 871 présents à l'examen, 453 ont été admis, soit un taux de 52,01%. Quant au classement des wilayas par rapport au taux de réussite, Relizane occupe la première place avec un taux de 68,78% suivie de Djelfa, 63,13%. Celle-ci a été classée la dernière, l'année précédente, note-t-on. En effet, plusieurs mesures ont été prises pour améliorer les résultats de cette wilaya, notamment le changement de son directeur d'éducation. Des commissions d'inspection ont été également installées pour contrôler les programmes, les manuels ainsi que la présence des enseignants aux cours. Le premier responsable du secteur, M.Boubekeur Benbouzid a souligné, récemment, les grands efforts fournis cette année par la wilaya de Djelfa. «Les établissements scolaires de cette wilaya ont travaillé jusqu'à 22 heures et les cours étaient régulièrement dispensés», avait-il indiqué. En revanche, les wilayas d'Illizi et de Tindouf sont classées les dernières sur la liste avec respectivement, 21,36% et 31,44%. Pour les directions d'éducation d'Alger ouest, centre et est, elles sont classées, respectivement, à la 21e, 37e et 38e places. Selon M.Khaldi, c'est le meilleur résultat enregistré au baccalauréat depuis 1962 et de surcroît, sans rachat. Pour le ministère, une nette amélioration qualitative des résultats est constatée. Cette performance du rendement interne de l'institution éducative et de l'amélioration de la qualité de l'enseignement dispensé, tire son essence des mesures concrètes prises dans le cadre de la réforme du système éducatif, explique encore le ministère. Interrogé sur la fuite des résultats avant leur annonce officielle, le conférencier reconnaît qu'il y a eu, effectivement, «des dépassements» de la part des centres de correction. En effet, certains élèves ont découvert les résultats de ces centres bien avant leur annonce à travers le numéro d'inscription. Le département de Benbouzid n'a, toutefois, pris aucune mesure à l'encontre des responsables de ces fuites. M.Khaldi s'est contenté de dire que, pour l'année prochaine, les élèves auront accès en même temps aux résultats. Comment? aucune précision n'a été donnée. En revanche, les candidats qui échoueront à l'examen du baccalauréat ne seront pas exclus, rassure-t-il. Ils auront la possibilité de le repasser l'année prochaine, chaque candidat selon les programmes qu'il a suivis durant l'année scolaire. Le ministre Benbouzid avait déjà expliqué, à ce propos, que ce sera un seul Bac avec deux sujets différents. Par ailleurs, questionné sur les 134 cas de triche signalés dans 39 wilayas au moment de l'examen du Bac, M.Salhi, directeur général de l'Office national des examens et concours (Onec) a annoncé que ces élèves seront interdits de passer l'examen pour une durée de 5 années. La fraude concernait, notamment l'utilisation de documents, du portable, l'échange de copies... La majorité des élèves sont des candidats libres (109). M.Salhi affirme également, que les 23 autres cas signalés au niveau de 41 centres de correction se sont avérés, effectivement, des cas de fraude. Les élèves tricheurs seront aussi interdits de passer l'examen pour une durée de 5 ans. Pour ce qui est du BEM, l'enquête sur les anomalies relevées dans les notes des élèves après l'affichage des résultats dans un établissement situé à Chéraga, est toujours en cours. M.Khaldi dira, à ce propos, que certains cas pourraient se révéler des cas de fraude. «Nous pourrons même présenter ces dossiers à la justice ou prendre des mesures sévères dans ce sens» se contente-t-il de dire.